Le patron de Volkswagen présente ses excuses après une jeu de mots lié au nazisme
Herbert Diess avait détourné l'expression "Arbeit Macht Frei", affichée à l’entrée du camp d’Auschwitz.
Mardi, des centaines de cadres de Volkswagen étaient réunis afin de commenter les résultats annuels du groupe et les orientations stratégiques.
Alors qu’il évoquait une rentabilité faible, son patron Herbert Diess lancé à plusieurs reprises et selon quelques médias allemands, l’expression “EBIT macht frei”. Allusion à “Arbeit macht frei” (“le travail rend libre”), qui surplombait l’entrée du camp d’extermination d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale.
“Je voudrais m’excuser sous n’importe quelle forme”
EBIT signifie Earnings before interest and taxes. Il s’agit du bénéfice d’une société avant déduction des charges, des produits d’intérêt et des impôts.
Dans une déclaration publiée par le journal allemand Wirtschaftwoche, qui avait révélé l’affaire, Herbert Diess a déclaré : “C’était un choix de mots très malheureux et si j’ai accidentellement heurté, j’en suis extrêmement désolé. Je voudrais m’excuser sous n’importe quelle forme”.
Des mots d’autant plus malheureux que Volkswagen a eu recours au travail forcé de prisonniers de guerre et de détenus de camps de concentration pendant la guerre. À ce propos, Herbert Diess a ajouté : “Volkswagen a démontré à travers de nombreuses activités que l’entreprise, ses collaborateurs et moi-même, sommes conscients de la responsabilité historique particulière de Volkswagen pendant le Troisième Reich”.