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Le Parti pirate à l’abordage de la scène politique

Politique > Tribune > Le Parti pirate à l’abordage de la scène politique
Par François Zeller,  publié le 19 octobre 2011 à 17h14, modifié le 19 octobre 2011 à 18h01.
 4 minutes

Un « monde hyperconnecté a besoin d’un système politique adapté », affirme Ben de Biel, porte-parole du Parti des pirates allemand qui fait des vagues depuis sa percée aux élections berlinoises.

Le premier parti pirate a été fondé en 2006 par le suédois Rick Falkvinge, en tant qu’émanation du populaire site de partage peer to peer The Pirate Bay décrit par le Los Angeles Times comme « le membre le plus visible du mouvement anti-copyright » suite à ses démêlés avec la justice . En 2009 le Piratpartiet reçu 7,1% des suffrages au cours des élections européennes et deux sièges au Parlement européen.

Une cinquantaine de pays suivirent l’exemple suédois, officiellement rattachés ou non au Parti pirate international (PPI) fondé à Bruxelles en avril 2010. Cette organisation a été constituée selon ses statuts pour « aider à établir, supporter, promouvoir et maintenir une collaboration entre les parties pirates autour du monde ». Surtout, il permet aux partis naissant à l’internationale de gagner en crédibilité politique. Il compte officiellement 26 partis enregistrés.

Depuis sa création, l’audience des propositions démocratiques prônées par les partis pirates ne cesse de croître. Slim Amamou, activiste du Parti pirate tunisien et fer de lance de la révolution tunisienne sur le web fut nommé Secrétaire d’État de la Jeunesse et des Sports au sein du gouvernement constitué en janvier 2011. Lors des élections berlinoises de septembre 2011 le Parti pirate reçu 8,9 % des suffrages. Cette consécration se traduisit par le premier siège obtenu par un membre du Parti pirate international au sein d’un parlement d’État.

Ce succès, selon les analyses les moins enthousiastes, serait à mettre sur le compte de l’enthousiasme naïf d’une génération nerd. Pourtant ces enfants du web semblent avoir clairement identifié le désamour qui sclérose les relations entre citoyens et personnalités politiques. Ils proposent ainsi un nouveau contrat social, faisant des canaux de communication numérique un catalyseur de démocratie participative.

Le premier mot d’ordre du parti des pirates consiste ainsi à instaurer de la proximité numérique avec les citoyens. Sacha Lobo, journaliste du Spiegel, étudiait la victoire populaire de Berlin comme un succès reposant « moins sur le débat général à propos d’Internet, que sur l’une des possibilités offertes par Internet, à savoir l’établissement de liens directs ».  Il serait hasardeux de considérer cette percée du Parti pirate allemand comme un ralliement à leur conviction, mais elle témoigne clairement d’une volonté citoyenne de mettre les politiciens à niveau pour un discours de proximité inédit.

Leur campagne pour une plus « grande transparence démocratique » s’accompagne d’une Déclaration des droits de l’internaute, présentée comme « un texte fondamental pour permettre à chacun de profiter pleinement de l’outil prodigieux qu’est Internet » déclarant que « la technologie et la diversité culturelle […] doivent s’accompagner du respect de droits inaliénables ». Parmi ces derniers on compte l’accès à Internet comme un droit inaliénable à un réseau ouvert, neutre et décentralisée dont on ne peut être arbitrairement privé et ne pouvant faire l’objet d’une appropriation dans sa globalité. Internet devient un bien commun.

Par ailleurs le PPI milite pour réformer les droits d’auteur rattachés aux produits culturels et aux brevets tout en s’assurant que les citoyens bénéficient de garanties renforcées du respect de la vie privée. Ce dernier postulat pour la création d’une nouvelle forme de démocratie puise ses racines en réaction à la hausse du degré de surveillance instaurée par les États face au terrorisme. La réponse du PPI tient en ce que « rien ne peut justifier de déposséder les citoyens de leur droit à la vie privée, au secret des communications, ou à l’anonymat, sur Internet comme ailleurs, sans décision de justice ».

Les sujets de préoccupation paraissent ainsi nombreux et excessivement ambitieux pour permettre à tout un chacun de contribuer à légiférer sur ces sujets. Cependant le Parti pirate français prévient qu’il « n’appartient pas au Parti pirate de se prétendre compétent sur tous les sujets de la vie publique ». Né initialement suite à la contestation de la loi DADVSI en 2006, le parti français n’a jamais connu de réelle échéance politique à l’exception des dernières législatives dans le département des Yvelines où il a recueilli 2% des suffrages. Mais la véritable force de ce mouvement ne réside-t-elle pas plutôt dans sa capacité à produire des propositions nouvelles émanant d’une génération numérique capable de faire jouer l’intelligence collective sur le web ?

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