Le nouveau gouvernement polonais durcit son attitude face aux migrants
Le nouveau gouvernement polonais, qui vient de prêter serment hier lundi, a durcit le ton au sujet des migrants et parle de les renvoyer se battre dans leur pays.
Le nouveau gouvernement polonais, particulièrement conservateur et eurosceptique s’est montré très critique envers les migrants qui fuient les violences dans leur pays. Certaines déclarations ont fait scandale.
On pourrait en faire une armée et les envoyer se battre
Witold Waszczykowski, le nouveau chef de la diplomatie polonaise s’est exprimé dimanche à la télévision publique polonaise. Ses propos sur les réfugiés fuyant la guerre et la destruction semblent cependant manquer cruellement de diplomatie.
S’exprimant sur la politique européenne au sujet des migrants il a notamment déclaré : “Des centaines de milliers de Syriens sont arrivés dernièrement en Europe. On pourrait en faire une armée” avant d’ajouter que “des dizaines de milliers de jeunes hommes sautent de leurs bateaux gonflables, avec leur iPad à la main, et au lieu de demander d’abord à boire ou à manger, ils demandent où ils peuvent charger leur téléphone portable. Ils pourraient aller combattre pour libérer leur pays, avec notre aide“.
Un accueil de réfugiés en Pologne sous conditions
Le gouvernement sortant avait promis d’accueillir 9000 demandeurs d’asile dans le cadre des accords européens de relocalisation des réfugiés. Ne pouvant revenir sur la promesse de l’ancien gouvernement, le nouveau gouvernement, par la voix de son futur chargé des affaires européennes, a notamment déclaré : “Les décisions, que nous avons critiquées, celles du Conseil européen sur la relocalisation des réfugiés et immigrés vers tous les pays de l’UE ont toujours la force de droit européen. (Mais) après les événements tragiques à Paris nous ne voyons pas la possibilité politique de les respecter“. Il a cependant précisé que la Pologne respecterait sa promesse sous la “condition d’avoir des garanties de sécurité“.
Le nouveau gouvernement polonais, aidé par un parlement au sein duquel il dispose d’une majorité absolue, entend mener à bien une politique de “remise en état de la République“. Il souhaite notamment relancer la natalité en offrant une allocation de 100 euros par enfant à compter du second enfant. Il envisage par ailleurs d’abaisser l’âge légal de départ à la retraite de 67 à 65 ans. Il souhaite enfin s’attaquer à la fraude a la TVA afin de financer cette politique.