Le Havre : devant la justice après la découverte de huit migrants dans sa camionnette
Lundi, un homme de 30 ans a comparu devant le tribunal correctionnel du Havre après la découverte de huit migrants afghans dans sa camionnette. Le prévenu est ainsi soupçonné d'être un passeur.
Vendredi à la mi-journée, à la gare maritime du Havre (Seine-Maritime), un homme de 30 ans a été interpellé alors qu’il venait de récupérer un GPS et un téléphone portable d’un automobiliste. Le trentenaire prétendra plus tard ne pas connaître ce conducteur, alors que le nom de ce dernier avait été inscrit dans le téléphone avec un autre. Paris-Normandie rapporte que l’homme interpellé n’aura, de plus, eu de cesse de tenter de joindre l’autre numéro pendant qu’il était en garde à vue.
Huit migrants afghans de deux familles découverts dans sa camionnette
Au moment où il a été appréhendé, le trentenaire s’apprêtait à prendre le ferry en direction de Portsmouth, de l’autre côté de la Manche. En perquisitionnant sa camionnette, les forces de l’ordre ont découvert un chargement d’oreillers, mais pas seulement. Comme l’a indiqué le président lors de la comparution du suspect, lundi, devant le tribunal correctionnel du Havre, étaient également présents “quatre adultes et quatre enfants, dont un âgé de quelques mois, enfermés dans un espace de moins d’1m³”. Deux familles afghanes “qui viendraient peut-être de la jungle de Calais”.
Le procès renvoyé au 25 mars prochain
Lors de sa garde à vue, le trentenaire a fourni d’“étonnantes” explications : “Il dit avoir opéré à un transport de marchandises qu’il n’a jamais livré, n’ayant pas trouvé le réceptionniste de l’hôtel auquel il devait donner ces oreillers.” L’homme a ainsi affirmé ne pas avoir su que des personnes se trouvaient dans son véhicule et qu’il ignore de quelle manière elles y étaient entrées. En début de semaine, cet homme d’origine roumaine et vivant à Londres depuis deux ans était assisté d’une interprète pour comprendre et se faire comprendre. En raison du mouvement de grève des avocats, le procès a été renvoyé au mercredi 25 mars prochain. Jusqu’à cette date, le trentenaire restera maintenu en détention.