Le gouverneur du Texas signe une loi criminalisant l’entrée illégale de migrants
Elle donne aux autorités de l'Etat le pouvoir d’arrêter les migrants et de les expulser vers le Mexique.
Lundi 18 décembre, le gouverneur du Texas a signé une loi qui criminalise l’entrée illégale dans cet Etat voisin du Mexique.
Si la signature de Greg Abbott est controversée, c’est que cette prérogative est normalement du ressort des autorités fédérales.
Loi signée devant un pan de mur à la frontière
C’est à Brownsville, devant un pan de mur à la frontière, que ce partisan de Donald Trump a signé le texte. Le gouverneur républicain accuse l’administration démocrate Biden d’« inaction délibérée » face à l’immigration clandestine.
La loi doit entrer en vigueur au mois de mars prochain et elle donne aussi aux autorités de l’État le pouvoir d’arrêter les migrants et de les renvoyer vers le Mexique, ce qui est une compétence d’ordre fédéral.
Jusqu’à vingt ans de prison
Si le texte va donc peut-être faire l’objet d’un recours en justice en raison de sa constitutionnalité, il « crée une infraction pénale d’entrée illégale au Texas à partir d’un pays étranger », et prévoit jusqu’à vingt ans de prison en cas de récidive, a précisé Greg Abbott.
Il y a un mois, le gouvernement mexicain avait commenté le vote de la loi, par le biais de son ministre des affaires étrangères en « rejetant catégoriquement toute mesure qui habilite les autorités locales ou d’un Etat à arrêter et renvoyer des citoyens mexicains ou étrangers au Mexique ».
Trump : « ils empoisonnent le sang de notre pays »
Dimanche, l’ex-pensionnaire de la Maison Blanche a fait polémique en déclarant que les migrants « empoisonnent le sang de notre pays ». Et il a ajouté : « Ils empoisonnent les institutions psychiatriques et les prisons » et « viennent en masse dans notre pays » de « partout dans le monde ».
Andrew Bates, un porte-parole de la Maison-Blanche, a réagi en dénonçant un discours « faisant écho » à la rhétorique des « fascistes ». Et il a jouté que « menacer d’oppression ceux qui sont en désaccord avec le gouvernement, sont des attaques dangereuses contre la dignité et les droits de tous les Américains, notre démocratie, et la sécurité publique ».