Le clofoctol nouvel espoir contre le Covid-19
Actuellement, l'Institut Pasteur de Lille cherche des centaines de volontaires pour la seconde phase de l'essai clinique d'un possible traitement.
Des suppositoires de clofoctol pour lutter contre le coronavirus… Pour la deuxième phase d’un essai clinique d’un traitement contre le Covid-19, l’Institut Pasteur de Lille recrute des volontaires afin de mesurer l’efficacité de cette molécule déjà connue des scientifiques. Le tout après l’accord de l’Agence nationale du médicament.
Pour le directeur général de l’Institut Pasteur de Lille, Xavier Nassif, il est difficile de trouver des candidats puisque ces derniers doivent avoir plus de 50 ans, présenter les premiers symptômes du Covid-19 le tout sans avoir été vacciné : “C’est la difficulté, compte tenu du pourcentage de personnes vaccinées. Mais nous sommes très confiants que parmi les 10% à 15% de personnes encore non-vaccinées, nous pourrons inclure la quantité de patients qui est nécessaire pour savoir si ce traitement marche ou pas“, complète le spécialiste.
Éviter les hospitalisations
L’essai doit permettre de valider si le clofoctol administré par suppositoire permet d’éviter les hospitalisations. Prescrit à raison de deux suppositoires par jour pendant cinq jours la molécule est déjà en circulation dans d’autres pays européens mais pas dans le cadre de la Covid-19. En France, le clofoctol (classé dans la catégorie des antiviraux) n’est plus utilisé depuis 16 ans. Avant 2005, il était prescrit sous le nom d’Octofene dans le traitement de certaines infections des voies respiratoires, de la bouche ou de la sphère ORL.
Si les tests s’avèrent concluants en proposant une réduction du risque d’aggravation avec le traitement d’au moins 50%, une demande d’autorisation de mise sur le marché sera effectuée.