Le CHU de Nantes condamné suite à l’ablation du pénis d’un patient

Porte d'entrée d'un hôpital. Image d'illustration.RyanMcGuire / Pixabay
Selon la justice, cette amputation aurait pu être évité sans des "manquements fautifs" du CHU. La victime réclamait 1 million d'euros.
Une opération de ce type est un fait très rare pour un homme d’une trentaine d’années et selon la justice, ce patient aurait pu l’éviter. Ce mercredi 21 décembre, le tribunal administratif de Nantes a rendu son verdict dans l’affaire qui opposait le CHU de Nantes et un patient amputé du pénis à cause d’une erreur médicale. L’établissement a été condamné et reconnu coupable de plusieurs manquements.
Cancer de la peau
Ce sont nos confrères de France Bleu qui relatent toute l’affaire qui a débuté en 2014. À l’époque, le patient se voit diagnostiquer un cancer de la peau au niveau de la verge. Âgé de 30 ans à l’époque, l’homme se voit retirer la tumeur par un urologue.
Mais suite à cette opération, des douleurs insoutenables gâchent la vie du patient. Des douleurs quotidiennes qui ne passent pas même avec de lourds traitements antidouleur.
Le CHU refuse de nouveaux examens
Devant cette situation difficile à supporter, le patient demande à plusieurs reprises de nouveaux examens qui lui sont refusés. Il décide de consulter un autre spécialiste à Lyon quelques années plus tard qui découvre que toute la tumeur n’a pas été enlevée lors de la première opération et surtout, que le cancer s’est propagé. Une situation qui oblige à une ablation complète du pénis du patient, une opération très rare à son âge.
Le CHU de Nantes condamné
Toutes ces années perdues ont de plus permis au cancer de se propager aux poumons du malade. Ce dernier décide alors d’attaquer le CHU de Nantes en justice, estimant que l’hôpital n’a pas fait le nécessaire malgré toutes les alertes lancées par le patient.
Ce 21 décembre, le CHU de Nantes a été condamné à verser 61 376 euros au patient qui en réclamait 1 million. Le tribunal a estimé que l’établissement avec fait preuve de “manquements fautifs” dans la prise en charge du patient en lui faisant perdre « 70 % de chance d’éviter la récidive (du carcinome) ayant conduit à une ablation totale de la verge ». Le patient se réserve le droit de faire appel.