Le Bon Coin : arnaque à la console de jeux
Le site Leboncoin.fr est un vivier d'annonces insolites, mais également le terrain de chasse préféré des arnaqueurs en tous genres
Les arnaques entre particuliers via les sites de petites annonces ne sont désormais plus exceptionnelles, et grossissent le nombre de dossiers à traiter par les juridictions françaises. Mardi 18 février, c’est le Tribunal Correctionnel de Bayonne qui a prononcé une condamnation de huit mois de prison avec sursis, assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans, et de l’obligation d’indemniser les victimes, à l’encontre de l’auteur d’escroqueries via Le Bon Coin.
Tout commence avec une Nintendo DS, que l’escroc met en ligne car il souhaite la vendre. Contacté par un acheteur intéressé, la transaction se termine correctement, le vendeur envoyant le produit et encaissant le paiement. Sauf que Thierry, l’escroc bayonnais de 36 ans, continue de publier l’annonce pour la vente de sa console de jeux, et continue à encaisser les chèques de paiement, comme si elle était toujours en sa possession.
Le Bon Coin : un préjudice de 1 155 euros
Thierry a réussi à flouer ainsi quatorze personnes, pour un préjudice total de 1 155 euros. Six des victimes se sont constituées partie civile, et l’enquête a rapidement pu permettre de mettre la main sur le vendeur malhonnête, qui avait communiqué sa véritable adresse postale à ses victimes.
Mais les manipulations financières ne s’arrêtent pas là, puisque le bayonnais a également arnaqué sa banque. Ayant de gros problèmes financiers au moment des faits, et déjà titulaire d’un compte bancaire auprès de la Banque Postale, il a ouvert un autre compte bancaire à la Banque Populaire Aquitaine. En émettant un chèque d’un compte à l’autre, il s’empresse de retirer en espèces auprès de sa nouvelle banque l’argent crédité, avant le refus des chèques sans provision. Il profitait en fait du délai de vérification des capacités de paiement pour agir. Les dommages causés à la Banque populaire s’élèvent à 4803 euros. L’escroc avait déjà été jugé pour des faits similaires en 2010.