Les services secrets russes approchent les talents français via Leboncoin
Plusieurs ressortissants français aux profils très ciblés auraient été approchés via la plateforme Leboncoin ces derniers mois.
Si Leboncoin est aussi connu pour ses bonnes affaires que pour ses annonces « canulars », l’affaire dévoilée aujourd’hui par Le Monde est très sérieuse. Les services du renseignement français auraient en effet découvert que plusieurs jeunes diplômés français ont été contactés par les services secrets russes via la plateforme de petites annonces. Des profils très ciblés amenés à occuper des postes stratégiques.
Des profils très ciblés
C’est donc une enquête menée par Le Monde qui révèle le mode opératoire utilisé par le SVR, le service russe des renseignements extérieurs, pour approcher de jeunes talents français via Le Bon Coin.
En scrutant les petites annonces de la plateforme, les agents du SVR ciblaient principalement des étudiants en grandes écoles amenés à occuper des postes importants en lien avec des informations sensibles, des entreprises technologiques ou l’administration publique.
Plusieurs cas recensés
Le Monde raconte notamment comment un jeune étudiant en sciences politiques avait été contacté par un espion russe par le biais d’une annonce sur laquelle il proposait des cours de français. L’homme se serait fait passer pour un homme voulait prendre des leçons de français.
Au fur et à mesure des leçons « l’élève » en question a commencé à révéler son vrai visage, demandant des notes sur la politique étrangère française moyennant rémunération. Une rémunération qui aurait été boostée si le jeune homme réussissait le concours pour intégrer l’administration française.
La DGSI identifie douze cas
Tout le long de son enquête sur le sujet, la DGSI aurait identifié une douzaine d’approches similaires sur le sol français par des membres du SVR. Les services secrets français ont contacté leurs homologues russes par la voie diplomatique pour les sommer de stopper immédiatement ces tentatives de recrutement. Certains de ces espions russes ont été invités à quitter la France.