L’association SOS Homophobie dénonce des agressions en hausse

Capture dossier de presse de SOS homophobie. Crédits : SOS homophobie
Ce jour, l’association SOS Homophobie vient de publier son rapport annuel à la veille de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, et le bilan n'est pas reluisant.
Selon le rapport annuel de SOS Homophobie, la transphobie augmente particulièrement (+ 27% comparé à 2021) avec augmentation très nette des signalements pour des faits de discrimination, d’hostilité envers les personnes transsexuelles ou transgenres.
En 2022, les agressions physiques sont en hausse
Les violences subies par les personnes LGBTI ayant contacté•es l’an passé SOS Homophobie ont lieu dans les commerces et administrations (20 % des cas), en ligne (18 %) ou dans le cercle familial (13 %). Mais la réouverture pleine et entière des commerces et services a été particulièrement marquée par des cas de LGBTIphobies (13 %). Ce contexte devient le troisième enregistré sur l’année, juste devant les lieux publics (12 %).
Les principales victimes sont des hommes
Il y a eu l’an passé 184 agressions physiques homophobes(une tous les 2 jours) cela représente une hausse de + 28% par rapport à 2021. Les principales victimes sont des hommes et le plus souvent dans des lieux publics (38% des cas). Crachats, jets d’objets ou encore coups et blessures sont le plus souvent dénoncés.
Il y a une hostilité qui est ancrée dans notre société
Co-présidente de SOS Homophobie, Véronique Godet ajoute : “Une dizaine de témoignages évoquaient des tentatives de viol ou des viols ; il y a une hostilité qui est ancrée dans notre société. La prévention, la sensibilisation et la formation” doivent être “des axes prioritaires” à l’école, dans la police et la justice notamment“, lance-t-elle.
En 2022, SOS homophobie a reçu 1 506 témoignages
En 2022, SOS homophobie a reçu 1 506 témoignages via ses dispositifs d’écoute et de soutien aux victimes de LGBTIphobies (ligne téléphonique, chat’écoute, formulaire de témoignage. Ces récits décrivent 1 195 situations LGBTIphobes en France. À cela s’ajoutent 59 situations à l’étranger.
Un témoignage de Sacha : Sur sa page, SOS homophobie parle d’un lycéen trans.
Sacha est un lycéen trans. Il fait face à un tel rejet familial qu’en cours, il n’arrive pas à retenir ses larmes et doit partir. Sa mère lui fait prendre rendez-vous avec une psychanalyste qui le mégenre*, et lui dit que sa transidentité est contre-nature, qu’il s’agit d’une phase, qu’il est réellement une fille, qu’il va changer d’avis et vouloir des enfants. La psychanalyste termine en lui proposant un stage qui ressemble en tous points à une thérapie de conversion. La mère de Sacha est intégralement en accord avec les propos de cette psychanalyste.
* attribuer à une personne, volontairement ou non, un genre dans lequel la personne ne se reconnaît pas.
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