L’Argentine en faillite : le pays en défaut de paiement de sa dette
Faute d'avoir trouvé un accord avec ses créanciers sur sa dette, l'Argentine a été placée cette nuit en situation de "défaut sélectif"
L’Argentine, comme son gouvernement le redoutait depuis plusieurs semaines, se trouve depuis cette nuit en situation de « défaut sélectif« . Cette dénomination a été donné au pays par l’agence de notation S&P, et équivaut à une situation de faillite et de cessation de paiement de sa dette.
Les négociations de Cristina Kirchner avec ses créanciers ont échoué. La présidente de l’Argentine souhaitait obtenir une restructuration de la dette publique auprès de ses créanciers américains, les fonds d’investissement « toxiques » NML et Aurelius.
Le défaut de paiement aura de graves conséquences pour les Argentins
La justice américaine a ordonné le versement intégral de la dette, avant le 30 juillet, soit 1,5 milliard de dollars. Redoutant que l’ensemble des autres créanciers ne demandent également un solde des créances, ce qui leur est légalement possible avant la fin de l’année, l’Argentine refuse pour le moment de payer, mais se trouve désormais virtuellement dans l’impossibilité d’honorer l’intégralité de sa dette.
Le médiateur qui a travaillé au coeur des négociations, Daniel Pollack, a indiqué que la situation de l’Argentine aura des conséquences imprévisibles, et « certainement pas bonnes ». L’économiste a précisé qu’ « il ne s’agira « pas d’une simple mesure technique, mais plutôt d’un événement concret et douloureux qui touchera des gens et la vraie victime, au bout du compte, ce sera l’Argentin de la rue ».