Landes : l’homme blessé par balles par son voisin supposément raciste est décédé
Blessé par balles il y a plus de deux semaines dans les Landes par son voisin supposément raciste, un homme de 39 ans a été déclaré en état de mort cérébrale lundi soir.
Si cette affaire n’est pas encore terminée, elle vient cependant de prendre un macabre tournant avec le décès de l’un de ses protagonistes. Un homme de 39 ans a ainsi déclaré en état de mort cérébrale lundi soir au CHU de Bordeaux après avoir, il y a maintenant plus de deux semaines, été blessé par balles par son voisin.
Des faits que nous avions alors rapportés. Le dimanche 20 mai dernier, un habitant du village d’Ychoux, dans les Landes, recevait cinq coups de feu d’un pistolet .22 long rifle avant que son voisin de 67 ans ne soit placé en détention pour tentative d’assassinat à caractère raciste. Tous deux avaient un long passif de différends, et le sexagénaire avait d’ailleurs déjà eu droit à un rappel à la loi pour des violences observées avec un autre voisin.
Blessé par cinq balles de son voisin, il considérait que sa vie était “finie”
Cité par BFMTV.COM, l’avocat de la victime Me Frédéric Dutin a déclaré que son client avait conservé deux balles au niveau de sa moelle épinière :
“Les chirurgiens n’ont pas voulu les enlever, c’était trop risqué […] Il disait : ‘C’est même pas une épée de Damoclès, il m’a tué. Je ne peux même plus porter mes gosses, parce que du jour au lendemain je peux me retrouver paralysé, parce que ma vie est finie. Je ne pourrai plus travailler’ […] Il le vivait très mal”.
“Une rupture d’anévrisme” évoquée par l’avocat de la victime
La victime, un père de quatre enfants d’origine marocaine, avait été hospitalisé en milieu de semaine dernière pour une intervention prévue. Mais à son retour de domicile samedi, “il était un peu patraque, il a passé une très très mauvaise nuit où il a beaucoup somatisé”.
L’avocat pense que son client a pu succomber à “une rupture d’anévrisme. À voir si cela est en lien avec les faits et notamment toutes ces interventions chirurgicales qui auraient pu avoir une incidence sur les causes du décès”. Une autopsie va être menée pour établir les causes précises de la mort, alors que le principal suspect dans ce dossier a été mis en examen pour “tentative d’assassinat aggravée par une motivation à caractère raciste”.