Landes : deux ans de prison pour avoir laissé chez lui une femme blessée dans le noir pendant plus d’un mois
Mardi, le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan, dans les Landes, a condamné un homme de 65 ans à deux ans de prison avec sursis pour avoir laissé chez lui une femme blessée pendant un mois et demi.
Cette affaire a été jugée mardi par le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan (Landes). Durant un peu plus d’un mois et demi, du 1er janvier au 18 février 2015, une femme a été laissée à terre dans le noir et le silence alors qu’elle s’était blessée lors d’une chute. Cette medium était ainsi tombée à son domicile conséquemment aux difficultés que lui causait son poids.
Mais pour un rebouteux de 65 ans, qui a été le client puis le compagnon de cette femme, le calvaire enduré par cette dernière était “une thérapie révolutionnaire dictée par Dieu”. Selon lui, son ex-compagne pouvait ainsi espérer voir ses problèmes d’obésité, de vue et de thyroïde disparaître, alors que la femme sollicitait pourtant de l’aide.
Elle se blesse en chutant, son ex-compagnon y voit là “une thérapie révolutionnaire”
Pendant donc de longues semaines, la victime est restée sur le sol, nourrie uniquement par des aliments liquides. Sud Ouest relate que la situation de cette femme a été découverte par un agent de l’office HLM qui était de passage. La medium apparaissait en état de déshydratation et de souffrance vitale, sans compter les conditions d’hygiène dans lesquelles elle (sur)vivait.
Pour le procureur de la République Olivier Janson, il s’agissait là d’“une scène de crime mais avec un cadavre vivant”. 72 jours d’ITT (incapacité totale de travail) auront été prescrits à la victime.
Du sursis et une obligation de se soigner
Bien que reconnu comme souffrant de troubles du comportement et d’altération du discernement, le prévenu a été jugé responsable pénalement de ses actes. Mardi et en l’absence de l’homme et de sa victime, la justice a condamné le premier à deux ans de prison avec sursis pour non assistance à personne en danger.
Une peine assortie d’une mise à l’épreuve avec obligations de soins. Le sexagénaire est de même défendu à vie d’exercer la moindre activité en rapport avec des soins.