Landes : 4 ans de prison après avoir gardé pendant des années le corps de sa mère dans un congélateur
Mardi à Mont-de-Marsan, dans les Landes, une femme d'une cinquantaine d'années a été condamnée à quatre ans de prison ferme après avoir gardé, pendant près de sept ans, le corps de sa mère dans un congélateur.
Mardi, la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Mont-de-Marsan (Landes) a condamné une femme d’une cinquantaine d’années poursuivie pour “faux”, “usage de faux”, “escroquerie”, “contrefaçon de chèques”, “atteinte à l’intégrité d’un cadavre” et “délaissement de personne vulnérable”. Des faits reconnus par la prévenue, à l’exception des derniers. D’après elle, sa mère était décédée en août 2010 à l’âge de 83 ans. Sa fille aurait alors placé le corps dans un congélateur qu’elle aurait acheté dans ce but, relate France Bleu Gascogne.
Le corps de sa mère dans un congélateur, elle continuait de percevoir sa retraite
La mise en cause conservait depuis le corps avec elle, quand bien même elle déménageait. La quinquagénaire avait finalement été interpellée en mai 2017, après quasiment sept ans où elle percevait chaque mois la retraite de sa mère, de 1 980 euros. Ce n’est pas tout car la suspecte signait des baux au nom de sa mère, en plus de se servir de la carte d’identité et du permis de conduire de cette dernière pour y apposer sa propre photo. Enfin, la quinquagénaire serait allée jusqu’à porter une perruque grise pour faire croire au voisinage que sa mère était toujours en vie.
Une mort naturelle mais une possible absence de soins
L’autopsie avait conclu à une mort naturelle, même si possiblement précipitée par une absence de soins. La fille de l’octogénaire a expliqué avoir été dans un total déni suite à la mort de sa mère. Sous contrôle judiciaire depuis plus de trois ans, la quinquagénaire avait failli à ses obligations en décembre dernier. Ce n’est que la semaine dernière qu’elle avait été appréhendée et placée en détention. Reconnue coupable de “faux”, “usage de faux”, “escroquerie”, “contrefaçon de chèques”et “atteinte à l’intégrité d’un cadavre”, elle a écopé d’une peine de quatre ans de prison ferme, conformément à ce qu’avait requis le parquet.