L’allaitement maternel présente-t-il des risques pour les femmes ? L’avis d’une experte américaine

Image d'illustration. Mere enfant bebeADN
Alors que l’allaitement est souvent encouragé pour ses bienfaits sur la santé des nourrissons, des questions persistent quant à ses effets sur les mères. Un éminent spécialiste américain apporte un éclairage sur les risques potentiels pour les femmes.
Tl;dr
- Allaitement : perte de 20 % de densité osseuse maternelle.
- 500 mg de calcium quotidien essentiels après l’accouchement.
- Déficit : risques d’ostéoporose, rachitisme, ostéomalacie.
Allaitement : un défi pour la santé osseuse maternelle
Lorsque l’on évoque les bénéfices de l’allaitement, le débat se focalise généralement sur les avantages pour le nourrisson. Pourtant, la question de la santé maternelle demeure, elle aussi, capitale. Selon la spécialiste en orthopédie Dr. Vonda Wright, forte de vingt ans d’expérience et engagée dans la promotion du bien-être féminin, une mère allaitante peut perdre jusqu’à 20 % de sa densité osseuse durant les six premiers mois suivant l’accouchement. Cette donnée interpelle : si le lait maternel reste la source nutritionnelle idéale pour l’enfant, il impose à la mère une vigilance particulière quant à sa propre ossature.
L’importance capitale du calcium après l’accouchement
Au cœur des recommandations formulées par la Dr. Wright, un élément émerge : l’apport quotidien en calcium. Elle insiste sur la nécessité d’atteindre au moins 500 mg par jour, via l’alimentation ou, si besoin, par des compléments. Sans cette précaution, « la mère risque de ne jamais retrouver sa masse osseuse initiale », surtout si les grossesses se succèdent rapidement – une situation fréquente lorsque les femmes entament leur maternité plus tardivement.
Ce déficit peut exposer à plusieurs pathologies que voici :
- Ostéoporose : fragilisation des os et risque accru de fractures.
- Rachitisme chez l’enfant : ossature molle et fragile.
- Ostéomalacie : ramollissement osseux touchant enfants et adultes.
Périodes critiques : post-partum et périménopause
À y regarder de plus près, d’autres moments-clés méritent attention. Outre la période postnatale immédiate, Dr. Wright attire l’attention sur la périménopause, phase souvent négligée, mais essentielle pour anticiper les troubles osseux. Dès quarante-cinq ans environ, alors que les niveaux d’œstrogènes fluctuent puis s’effondrent progressivement, « s’ensuit une chute rapide de la densité minérale osseuse ». Le déséquilibre hormonal provoque une dégradation accélérée des tissus osseux que les cellules constructrices ne parviennent plus à compenser.
Mise en perspective : vigilance et prévention au féminin
Même si le sujet reste parfois absent des discussions publiques, il apparaît crucial de rappeler que préserver sa santé osseuse constitue un enjeu durable pour toutes les femmes – surtout au cours des étapes charnières comme l’allaitement ou la transition vers la ménopause. S’informer et agir en amont pourrait faire toute la différence sur le long terme.