L’Algérie met en garde contre une nouvelle intervention en Libye
Alger, par la voix de son ministre des affaires étrangères, a mis en garde les occidentaux contre une nouvelle intervention militaire chez son voisin libyen, qui ne pourrait être que destructive et meurtrière.
En 2011, la France avait mené avec les américains et les britanniques une opération militaire afin d’aider les rebelles à renverser le régime de Kadhafi. La Libye a depuis sombré dans un chaos total. Deux gouvernements, l’un reconnu l’autre non, s’affrontent, ainsi que différentes organisations. Profitant de l’anarchie régnante, l’Etat Islamique s’y est implanté et menace de se développer. Après une tentative de création d’un régime d’union nationale, les occidentaux se proposent d’intervenir de nouveau afin de restaurer la sécurité dans le pays.
L’Algérie met en garde les occidentaux
L’Algérie, qui partage une longue frontière avec la Lybie, a hier, par la voix de Ramtane Lamamra, son ministre des affaires étrangères, mis en garde les occidentaux contre leur nouveau projet d’intervention militaire : “toute autre intervention militaire en Libye engendrera davantage de destruction et de pertes humaines“.
Constatant la présence de nombreuses troupes issues des forces spéciales françaises, américaines et britanniques en Libye depuis plusieurs jours, le ministre a ajouté que : “les aventures militaires n’ont aucune chance d’aboutir au règlement de ce problème ni dans l’immédiat ni à long terme. L’Algérie respecte le droit de la Libye d’instaurer le régime qu’elle juge adéquat pour son peuple“. Il a précisé par ailleurs que son pays “ne sera pas entraîné dans une aventure militaire en Libye ou ailleurs“.
L’Etat Islamique de plus en plus actif en Libye
L’anarchie régnant en Libye a permis au groupe Etat Islamique de s’implanter et de conquérir des territoires notamment à Syrte et sa région. Le groupe terroriste cherche depuis à étendre son influence dans le pays mais aussi planifier des opérations terroristes dans d’autres pays comme la Tunisie voisine.
Inquiets de cette montée en puissance des terroristes dans cette région du continent africain, les occidentaux souhaitent, à condition qu’un gouvernement d’union nationale soit créé et en fasse la demande, intervenir de nouveau pour, cette fois, lutter contre les terroristes et rétablir la sécurité.