Algérie et colonisation : Emmanuel Macron estime ne pas avoir « à demander pardon »
Sur la question de la colonisation française en Algérie, le président Emmanuel Macron a récemment déclaré ne pas avoir "à demander pardon", en expliquant la pourquoi de sa position.
En août dernier, le président de la République française Emmanuel Macron s’était envolé pour l’Algérie afin d’y rencontrer son homologue algérien Abdelmajid Tebboune, et ce dans la signature d’une « déclaration commune ». Les deux dirigeants devraient de nouveau nouer contact en 2023, et possiblement que la question de la colonisation sera évoquée voire largement abordée. Dans un entretien avec l’écrivain algérien Kamel Daoud publié dans Le Point (article complet réservé aux abonnés), l’exécutif français réaffirme en tout cas sa position de ne pas présenter ses excuses.
Excuses pour la colonisation en Algérie : « le mot romprait tous les liens » selon Macron
« Je n’ai pas à demander pardon, ce n’est pas le sujet, le mot romprait tous les liens », explique Emmanuel Macron. « Le pire serait de conclure : ‘On s’excuse et chacun reprend son chemin’« , a-t-il ajouté.
« Le travail de mémoire et d’histoire n’est pas un solde de tout compte »
Pour le chef d’État français, « le travail de mémoire et d’histoire n’est pas un solde de tout compte ». En fait, « c’est, bien au contraire, soutenir que dedans il y a de l’inqualifiable, de l’incompris, de l’indécidable peut-être, de l’impardonnable ».
La visite souhaitée en 2023 du président Tebboune
De ses propres mots, Emmanuel Macron « espère d’ailleurs que le président Tebboune pourra venir en 2023 en France » dans le but de poursuivre « un travail d’amitié (…) inédit ». En 2020, l’historien français Benjamin Stora avait rendu un rapport dans lequel figurait une série de mesures à même de rapprocher plus encore les deux pays. Pour parvenir à avancer ensemble dans la considération d’une blessure éternelle.