Fin de vie : le président Macron veut “trouver une voie moyenne” et “respectueuse”

Emmanuel Macron le 5 octobre 2021. Capture écran YouTube
Après avoir conversé avec Emmanuel Macron lundi, des représentants religieux ont indiqué que le chef d'État entendait "trouver une voie moyenne" et "respectueuse" sur le sujet de la fin de vie.
Épineuse mais nécessaire à résoudre à terme, la question de la fin de vie a fait l’objet de nouvelles discussions, lundi, au sommet de l’État. Le président de la République Emmanuel Macron recevait plusieurs représentants des autorités religieuses pour leur adresser ses vœux. Dans des propos rapportés par 20 Minutes, Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France, a déclaré avoir “senti [que le président] voulait absolument avancer de manière respectueuse”, et que “dans la complexité, il cherche à trouver une voie moyenne” sur le sujet de l’euthanasie.
Euthanasie : les autorités religieuses de nouveau consultées “vers avril”
De même source, on apprend qu’Emmanuel Macron a dit “qu’il consulterait personnellement toutes les autorités religieuses, une fois que la convention citoyenne aura fait son travail”, et ce “vers avril”. Christian Krieger ajoute que le chef de l’État a estimé, “en même temps”, “qu’il se sentait le devoir de manifester un respect de personnes qui auraient perdu tout sens à leur vie en raison de leurs souffrances et de leur isolement. Et que la société doit être en capacité de répondre aux personnes qui n’ont pas de réponses religieuses pour elles-mêmes”.
2023, “l’année du FORIF” selon Macron
Pour ces vœux et en plus du président de la Fédération protestante de France, étaient présents Haïm Korsia, grand rabbin de France, Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, Chems-eddine Hafiz, recteur de la Mosquée de Paris, ainsi qu’une représentante du Forum de l’islam de France (FORIF). Concernant ce dernier interlocuteur, Emmanuel Macron a déclaré que 2023 sera “l’année du FORIF”.
Une potentielle “ressource pour la paix”
Haïm Korsia et Éric de Moulins-Beaufort se sont fait l’écho d’une longue évocation, par le président de la République, de la guerre et de la paix dans le monde, en mentionnant “l’Ukraine, la Russie, mais aussi l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la République démocratique du Congo, etc.” “Il a insisté sur la façon dont les religions peuvent être une ressource pour la paix”, indique l’évêque.