L’administration d’antibiotiques aux animaux d’élevage a baissé ces dernières années
Enjeu majeur de santé publique, la diminution d'antibiotiques chez les animaux est en baisse régulière chez les éleveurs. Une bonne nouvelle également pour notre propre santé.
Aujourd’hui et avec l’aide de leur vétérinaire, les éleveurs font beaucoup plus de prévention afin d’administrer moins d’antibiotiques à leurs animaux (source Anses). L’hygiène a également été renforcée. L’objectif est aussi de faire chuter l’antibiorésistance, c’est-à-dire la capacité des bactéries à résister aux antibiotiques. Elle est la conséquence de l’usage excessif des antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire.
L’exposition aux antibiotiques a diminué de 67,9% pour les volailles
L’antibiorésistance est un problème majeur de santé publique concernant aussi bien la médecine humaine que vétérinaire. L’Anses, compte surveiller l’exposition accrue des chats, chiens et chevaux aux antibiotiques.
Faire chuter l’antibiorésistance
Le plan Ecoantibio (né en 2011 et qui a pour but de réduire l’utilisation des antibiotiques vétérinaires) fonctionne puisque l’exposition aux antibiotiques a diminué de 67,9% pour les volailles, 58,5% pour les porcs, 44,7% pour les lapins et 23% pour les bovins, précise l’Anses. Entre 2020 et 2021, cette exposition a reculé de 0,9% pour les bovins, 7,2% pour les porcs, 8,6% pour les volailles et 12,7% pour les lapins.
Nous pouvons penser que cette pratique est plutôt en voie de disparition
Le directeur général délégué au pôle recherche de l’Anses, Gilles Salvat, se félicite de ces résultats : “Des plans de maîtrise de la consommation d’antibiotiques ont été mis en place par les éleveurs. Vu la baisse qu’on a observée en 2021, nous pouvons penser que cette pratique est plutôt en voie de disparition dans la filière cunicole”, (élevage des lapins domestiques, NDLR).
Des progrès restent à faire
Malgré tout, des progrès restent à faire selon Gilles Salvat : “En élevage, les pratiques devront évoluer pour espérer diminuer davantage la consommation d’antibiotiques “dans les dix ans qui viennent“.