La vente de «kits de suicide» pointée du doigt en Novelle-Zélande
Dans près de quarante pays, un ex-chef cuisinier canadien a déjà fait parvenir plus de 1200 lots.
TL;DR
- La police néo-zélandaise fait le lien entre 4 suicides et des «kits de suicide» en ligne.
- Les kits ont été vendus par l’ancien chef cuisinier canadien, Kenneth Law.
- Plusieurs pays, alertés par Interpol, ont ouvert des enquêtes sur ce cas.
Le nouveau fléau des «kits de suicide» en ligne
La police néo-zélandaise a récemment révélé un fait troublant. Elle a bel et bien établi une connexion entre quatre suicides survenus en Nouvelle-Zélande et des «kits de suicide» acquis sur internet.
Un ancien cuisinier, nouveau marchand de mort
Ces kits mortels ont été achetés sur des sites web liés à Kenneth Law, un ancien chef cuisinier canadien. Law a été inculpé en janvier dernier au Canada pour meurtre avec préméditation. Selon Alexandra Cunningham, l’officier judiciaire qui a enquêté sur l’affaire, trois étudiants de 18 à 21 ans et un entraîneur sportif de 40 ans ont mis fin à leurs jours à l’aide de ces kits.
The deaths of four Kiwis are connected to Kenneth Law – we tell their stories and the efforts made to stop the 'Merchant of Death' 🔗 https://t.co/dUIKKdKO3r pic.twitter.com/VPOzWBiktE
— nzherald (@nzherald) July 21, 2024
D’autres pays également touchés
Mais le mal semble ne pas s’arrêter là. Kenneth Law aurait expédié plus de 1200 colis contenant ce type de «kit de suicide» dans environ 40 pays aux quatre coins du globe.
Alertés par Interpol, plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et l’Italie, ont ouvert des enquêtes. Selon les informations de la police britannique, 272 personnes auraient acquis des produits sur les sites de Law, parmi lesquelles 88 auraient déjà perdu la vie.
Les victimes sont âgées de 16 à 36 ans. En Italie, neuf acheteurs de ces kits ont été identifiés, au moins l’un d’entre eux ayant perdu la vie.
Réaction des autorités face à ce fléau
Devant la gravité de la situation, le bureau néo-zélandais de prévention des suicides a demandé aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer les sites de Kenneth Law en Nouvelle-Zélande. Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes pour endiguer cette sinistre pratique.