La suppression de deux jours fériés rapporterait 4,2 milliards d’euros à l’économie française

Image d'illustration. Homme tenu attaché ville animéeADN
Selon les dernières estimations, la suppression de deux jours fériés rapporterait 4,2 milliards d’euros à l’économie. Ce calcul relance le débat sur l’impact économique de ces journées chômées en France.
Tl;dr
- Suppression de deux jours fériés dès 2026.
- Objectif : 4,2 milliards d’euros pour l’État.
- Mesure concerne secteur privé et public.
Une mesure budgétaire ambitieuse en préparation
Le projet suscite déjà de vives réactions. Le gouvernement entend supprimer le caractère férié de deux journées – probablement le lundi de Pâques et le 8 mai – dès l’année 2026, afin de dégager un rendement attendu de 4,2 milliards d’euros pour le budget de l’État. Cette intention, révélée à travers un courrier transmis aux partenaires sociaux et consulté ce dimanche par l’AFP, s’inscrit dans une logique d’augmentation du volume annuel de travail au nom du renforcement de la compétitivité française.
Négociations en vue avec les partenaires sociaux
Le choix des deux jours précis reste encore ouvert à la discussion. L’exécutif invite ainsi les partenaires sociaux à se positionner d’ici au « 1er septembre » sur la volonté d’engager ou non une négociation formelle à ce sujet.
Cette dernière devrait, si elle a lieu, aboutir « au plus tard le 30 septembre ». Les modalités exactes d’application n’ont pas été entièrement tranchées, mais il est clair que tous les salariés – du secteur privé comme du public – seraient concernés.
Mise en œuvre inspirée de la journée de solidarité
Concrètement, aucune compensation salariale supplémentaire ne serait prévue pour ces heures travaillées en plus. Les agents publics et salariés mensualisés verraient donc leur temps de travail augmenter sans majoration. En contrepartie, les employeurs privés devront s’acquitter d’une contribution financière directement reversée au budget de l’État, un mécanisme rappelant celui de la fameuse journée de solidarité. À ce stade, plusieurs points pratiques restent flous mais l’objectif financier, lui, ne varie pas.
Pour plus de clarté, voici les aspects essentiels soulignés dans le document gouvernemental :
- Secteur public et privé concernés simultanément.
- Aucune rémunération supplémentaire pour les salariés.
- Négociation possible avant finalisation.
Une offensive budgétaire qui s’ajoute à d’autres réformes sociales
Ce courrier ne vient pas seul : il a été adressé samedi aux organisations syndicales avec la « lettre de cadrage » concernant l’assurance chômage. L’exécutif vise ici entre « 2 et 2,5 milliards d’euros d’économies annuelles » dès 2026 jusqu’à 2029. Un contexte budgétaire tendu où chaque levier semble désormais activé pour assainir les finances publiques — quitte à toucher au calendrier des Français.