La rentrée 2024 marquée par un nombre inédit de faillites d’entreprises depuis 2009

Image d'illustration. Transformation de bureaux en logementsADN
La rentrée 2024 s’annonce difficile pour le tissu économique français, marqué par un niveau inédit de défaillances d’entreprises depuis quinze ans, reflétant les tensions et les fragilités qui pèsent actuellement sur de nombreux secteurs.
Tl;dr
- Défaillances d’entreprises à un niveau record depuis 2009.
- L’industrie manufacturière et les petites structures très touchées.
- Plus d’1,1 million de créations d’entreprises sur un an.
Un record inquiétant de défaillances
Les chiffres publiés ce lundi par le groupe Altares ravivent les inquiétudes quant à la santé du tissu économique français. Durant le mois de septembre, pas moins de 6.800 défaillances d’entreprises ont été recensées dans l’Hexagone, une situation inédite pour une rentrée depuis la crise de 2009. L’ensemble du troisième trimestre confirme cette tendance, avec 14.371 procédures collectives ouvertes, établissant là encore un triste record sur cette période.
L’industrie manufacturière et les TPE en première ligne
Ce qui frappe dans ces données, c’est la vulnérabilité particulière de l’industrie manufacturière, secteur où les défaillances bondissent de 17 % par rapport au troisième trimestre précédent. Les petites entreprises, notamment celles comptant entre 10 et 19 salariés, ne sont pas épargnées : elles voient le nombre de leurs défaillances grimper de 13 %. À cet égard, une récente étude du Syndicat des indépendants (SDI) révélait qu’« près d’un dirigeant sur six à la tête d’une entreprise de moins de dix salariés envisage d’arrêter son activité avant la fin de l’année » », illustrant ainsi une inquiétude palpable parmi les plus fragiles.
Par ailleurs, il faut noter que les sociétés créées il y a plus de quinze ans ne sont pas épargnées par la tourmente actuelle, avec une augmentation notable des défaillances (+18 %). Cette évolution traduit sans doute un contexte économique marqué par l’incertitude persistante, aggravée selon Altares par une « consommation des ménages atone ».
Lueur d’espoir malgré tout ?
Cependant, tout n’est pas noir : environ un tiers des sociétés en difficulté bénéficient désormais d’un jugement en redressement judiciaire, une part en hausse. Cette procédure offre parfois la possibilité de maintenir l’activité ou même de préserver certains emplois – environ 52.000 postes menacés ce trimestre, selon les calculs du cabinet.
Parmi les points à retenir pour mieux comprendre le paysage actuel :
- L’incertitude économique pèse lourdement sur les perspectives des dirigeants.
- Les entreprises anciennes et petites structures sont exposées.
- Les créations restent soutenues malgré le contexte difficile.
Dynamisme entrepreneurial malgré les vents contraires
Selon l’Insee, plus d’1,1 million d’entreprises ont vu le jour entre septembre 2024 et août 2025, preuve que l’esprit entrepreneurial résiste tant bien que mal aux turbulences actuelles. Voilà qui nuance un tableau certes préoccupant, mais où subsistent des signes encourageants pour l’avenir du tissu économique français.