La rareté des galaxies spirales autour de nous expliquée par la simulation
La rareté des galaxies spirales autour de nous expliquée par la simulation. Une simple question de localisation, finalement.
Dans ce que les astronomes appellent le plan supergalactique – une énorme structure s’étendant sur près d’un milliard d’années-lumière -, il n’y a finalement que peu de galaxies spirales en dehors de notre Voie lactée. Une “anomalie cosmique” qui intriguait nombre d’experts. Des chercheurs viennent aujourd’hui de comprendre la raison de ce phénomène. Explication.
La rareté des galaxies spirales autour de nous expliquée par la simulation
Dans le plan supergalactique avec ses amas massifs de galaxies et ses milliers de galaxies individuelles, pour la plupart des galaxies elliptiques, on ne dénombre que très peu de galaxies spirales comme notre Voie lactée. Dans le monde de l’infiniment grand et des probabilités, c’est une observation étonnante, suffisamment étonnante en tous les cas pour être inscrite dans la liste des “anomalies cosmiques” établie par le cosmologiste et lauréat du prix Nobel de physique en 2019, le professeur Jim Peebles.
Mais pour le supercalculateur Cosma 8 du programme Sibelius, pour Simulations Beyond the Local Universe, ou “Simulations au-delà de notre Univers Local”, cela n’a rien d’une anomalie. La machine a trouvé une explication grâce à la simulation. Contrairement à la plupart des simulations cosmologiques prenant en considération des régions aléatoires de l’Univers, Sibelius s’attelle à reproduire des structures connues avec précision. Ce qu’il a fait avec le plan supergalactique. Et en y regardant de plus près, des astronomes de l’Université de Durham au Royaume-Uni et d’Helsinki en Finlande ont pu constater que le secret de son étonnante composition se cache dans les environnements très différents à l’intérieur et à l’extérieur de cette région.
Une simple question de localisation, finalement
En effet, d’après les chercheurs, dans les amas de galaxies denses du plan supergalactique, les interactions entre galaxies sont fréquentes, avec moult collisions et fusions. Cela transforme les galaxies spirales en galaxies elliptiques, des galaxies lisses sans véritable structure interne visible ni bras spiraux. Cela entraîne aussi une augmentation des trous noirs supermassifs. A contrario, loin du plan, les galaxies sont plus isolées, préservant plus facilement leur structure spirale.