La limitation à 50 km/h sur le périphérique parisien sera-t-elle étendue à toutes les grandes villes françaises ?
À partir du 1er octobre 2024, une restriction de vitesse inédite en France sera imposée sur le périphérique de Paris, limitant les conducteurs à 50 km/h. Cette mesure suscite des interrogations sur son utilité. Devrait-on envisager cette limitation ailleurs ?
TL;DR
- La vitesse du périphérique de Paris sera limitée à 50km/h à partir du 1ᵉʳ octobre 2024.
- La mesure vise à réduire la pollution et améliorer la sécurité routière.
- Cependant, son efficacité et sa pertinence sont débattues.
Une mesure inédite à Paris
Annoncée pour la première fois en 2024, la limitation de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique de Paris entrera en vigueur dès le 1ᵉʳ octobre 2024. Cette mesure, défendue par Anne Hidalgo, la maire de Paris, est une première en France.
Les objectifs et enjeux de cette décision
D’après Anne Hidalgo, cette mesure a un enjeu de santé publique. Elle vise à améliorer les conditions de vie des 500 000 personnes vivant à proximité du périphérique. Parmi les arguments avancés pour justifier cette limitation de vitesse, nous retrouvons la fluidité du trafic, la réduction des nuisances sonores et l’amélioration de la sécurité routière. Cependant, « Le rapport entre réduction de la vitesse et diminution de la pollution ne peut être analysé sans connaître son impact sur la fluidité du trafic, le report des usagers sur d’autres moyens de transport et le report du trafic sur d’autres axes. », précise Antoine Trouche, ingénieur chez Airparif.
Un débat national
Cette mesure fait débat. Si d’autres villes françaises comme Lille, Lyon ou Nantes ont déjà réduit leur vitesse limite sur certaines portions de leur périphérique, aucune n’a été aussi loin que Paris. Les associations d’automobilistes argumentent que les voitures polluent moins à une vitesse moyenne de 60-70 km/h. De plus, les conséquences de cette limitation de vitesse sur la sécurité routière sont incertaines. Selon l’association Prévention Routière, la réduction de la vitesse maximale sur le périphérique n’aurait pas d’impact significatif sur la sécurité routière des automobilistes. Néanmoins, cette décision pourrait être positive pour les deux-roues.
Une mesure à répliquer ?
Alors, cette mesure devrait-elle être reproduite ailleurs en France ? La question reste ouverte. Pour l’heure, aucun maire d’une autre ville française ne s’est exprimé en faveur de cette limitation de vitesse.