La guerre à Gaza conduit l’agence Fitch à abaisser la note de la dette israélienne
Fitch prévoit qu'en cas de prolongation du conflit jusqu'en 2025, Israël serait contraint de garder ses dépenses militaires à un niveau élevé, ce qui causerait davantage de perturbations dans des secteurs tels que le tourisme. Comment cela impactera-t-il l'économie à long terme ?
TL;DR
- L’agence de notation Fitch a baissé la note de la dette d’Israël.
- Ce déclassement est dû au conflit avec le Hamas et ses conséquences économiques.
- Le ministre israélien des Finances minimise cette décision.
La dette d’Israël réévaluée à la baisse par Fitch
Dans un contexte de tensions sans précédent, l’agence de notation Fitch a annoncé lundi une baisse d’un cran de la note de la dette d’Israël à « A ». Une décision revêtue d’une perspective négative, signifiant la possibilité d’une dégradation supplémentaire dans les mois qui viennent.
Les conséquences économiques du conflit avec le Hamas
Le conflit persistant avec le Hamas palestinien figure parmi les principales causes avancées par Fitch pour justifier ce déclassement. Outre les pertes humaines et l’éventualité de dépenses militaires importantes, l’agence craint les conséquences durables sur la situation économique d’Israël.
Selon Fitch, ce conflit « pourrait perdurer jusqu’en 2025 » et pourrait engendrer de sérieuses implications économiques, comme la destruction d’infrastructures et des dommages aux activités économiques. Cela provoquerait, par conséquent, une dégradation des perspectives de crédit du pays.
Une situation financière tendue pour Israël
Les finances publiques du pays ont déjà été significativement impactées. L’agence estime que le déficit budgétaire d’Israël pourrait atteindre 7,8 % du PIB tandis que la dette surpasserait les 70 % du PIB. Ces chiffres pourraient continuer à grimper si le conflit se prolongeait.
Réactions et mesures envisagées
Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, a tenté de minimiser l’ampleur de la décision de Fitch. Il affirme qu’après les guerres et les risques géopolitiques, une telle dégradation était à prévoir. Cependant, il reste confiant et assure que l’économie israélienne rebondira grâce à des mesures budgétaires « responsables » qui seront prises incessamment sous peu.
Dans ce climat particulièrement incertain et tendu, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont de leur côté appelé à une trêve « sans délai supplémentaire » entre Israël et le Hamas.
Après Moody’s et S&P Global qui avaient déjà abaissé la note de dette d’Israël, l’annonce de Fitch souligne l’importance des « risques géopolitiques accrus » dans cette région du monde qui n’a de cesse de connaître des périodes de crise.