Violences : la France compte 56 Maisons des femmes, le Gouvernement entend doubler leur nombre sur le territoire

Une femme en proie à des violences. Image d'illustration.ninocare / Pixabay
Accompagner ou orienter, écouter et accueillir, les Maisons des femmes' reçoivent toutes les femmes victimes de violences.
Pour un départ réel après des violences, il peut y avoir beaucoup de tentatives
Les ‘Maisons des femmes’ sont (malheureusement) essentielles. Elles apportent un soutien juridique adapté à chaque situations (main courante, dépôt de plainte, certificat médical, aide juridictionnelle, séparation, demande de divorce, droit de garde, aide psychologique, etc.). Elles permettent donc que les femmes victimes de violences n’est pas nécessairement besoin de se déplacer dans une Gendarmerie ou au commissariat de Police (plainte hors les murs).
Il est possible de déposer plainte dans les ‘Maisons des femmes’
Il y a 2 ans, Marlène Schiappa lançait le ‘dépôt de plainte hors les murs’. Objectif : faciliter ce dernier en appelant une brigade de police qui se déplace pour recueillir la plainte dans n’importe quel lieu.
Le Dr Ghada Hatem, fondatrice d’une ‘Maison des femmes’ dans le 93, précise : “Aujourd’hui, la France compte 56 Maisons des femmes et le Gouvernement entend doubler leur nombre sur le territoire. Je me réjouis que le sujet des violences faites aux femmes, par rapport à il y a 15 ans, soit sorti de l’ombre, que la pédagogie soit en marche et que le Gouvernement essaie de trouver des solutions. Je me félicite également que le modèle Maison des femmes ait fini par être validé par le Gouvernement puisqu’aujourd’hui c’est devenu un nom commun“.
Je me réjouis que le sujet des violences faites aux femmes soit sorti de l’ombre
“Certaines femmes arrivent à la Maison des femmes parce que la limite qu’elles s’étaient posée a été franchie. Elles quittent le domicile conjugal, portent plainte contre leur conjoint…Mais, dans le cycle de la violence, très souvent, alors que la femme prend ces dispositions, l’agresseur sent sa proie lui échapper et change de stratégie. C’est le début de la lune de miel, des cadeaux et des excuses. La femme retire alors sa plainte et retourne chez son agresseur. Pour un départ réel, il peut y avoir beaucoup de tentatives. Mais chacune de ces tentatives est un énorme progrès pour la victime“, assure le Dr Ghada Hatem qui ajoute que ‘C’est très compliqué pour ces femmes de partir directement car elles se sentent coupables (‘Je ne vais pas mettre l’homme que j’aime en prison’, ‘Je ne vais pas priver les enfants de leur père’…) et sont souvent très amoureuses. On ne peut pas lutter contre ça‘.
Retenons ce chiffre qui doit vite changer : 33% des femmes dans le monde ont déjà été victimes de violence. Appelez le 3919 (numéro du Gouvernement gratuit et anonyme).