Violences faites aux femmes : la Haute Autorité de Santé demande aux médecins de questionner systématiquement les patientes
Dans un communiqué de presse, la HAS (Haute Autorité de Santé), encourage les médecins généralistes à questionner systématiquement toutes leurs patientes sur l’existence de violences conjugales, actuelles ou passée.
L’enjeu est de normaliser le sujet chez les professionnels de premier recours
A l’occasion de ‘La journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes’ qui aura lieu ce vendredi 25 novembre, la Haute Autorité de Santé un publie un nouvel outil d’aide au repérage qui permettra aux médecins de questionner toutes leurs patientes sur l’existence de violences conjugales, actuelles ou passées.
Fruit d’une expérimentation menée auprès de plus de 1100 médecins généralistes volontaires
Ce document sera diffusé largement avec l’appui de l’Assurance Maladie. Il est le fruit d’une expérimentation menée auprès de plus de 1100 médecins généralistes volontaires, ce document particulièrement synthétique a été construit en tenant compte des freins associés à la mise en œuvre du repérage. L’enjeu est de normaliser le sujet chez les professionnels de premier recours, au bénéfice d’une prise en charge plus précoce des femmes victimes de violences et de leur protection, explique la note de la HAS.
Représenter un risque vital
La Haute Autorité de Santé rappelle que « Les violences non repérées ont des conséquences sur la santé physique et psychique et deviennent généralement plus fréquentes et sévères avec le temps, jusqu’à représenter un risque vital ».
La proximité des médecins avec leurs clientes, la relation de confiance établie permet de libérer la parole, appuie la HAS. Seules 3% des femmes ayant consulté un médecin généraliste au cours des 18 derniers mois se rappellent avoir été interrogées sur ce sujet. Les obstacles à l’application de cette recommandation sont nombreux : méconnaissance de la recommandation, manque de formation (ampleur du problème, phénomène d’emprise…), crainte de dégrader la relation avec la patiente, sentiment d’impuissance… Pourtant, le médecin a un rôle primordial.
Le 3919 (24h/24 et 7 jours sur 7)
La HAS encourage plus largement toute femme victime de violences à en parler avec son médecin généraliste, ou à prendre contact avec les nombreuses associations implantées sur le territoire (liste à retrouver sur arretonslesviolences.gouv.fr). Une plateforme d’écoute anonyme et gratuite est également accessible 24h/24 et 7 jours sur 7, au 3919.