La France appelée par la Cour des comptes à un « redressement résolu » de ses finances publiques
Jeudi, la Cour des comptes a appelé la France à procéder au "redressement résolu" de ses finances publiques, déjà mises à mal par la pandémie et encore plus impactées par l'actuelle crise énergétique.
La France va-t-elle devoir, un peu plus, se serrer la ceinture ? Jeudi, la Cour des comptes a ainsi appelé l’Hexagone à procéder au « redressement résolu » de ses finances publiques. Suite à la pandémie de Covid-19 et à une économie mise au ralentie voire à l’arrêt dans un certain nombre de secteurs, le gouvernement avait débloqué plusieurs milliards d’euros pour aider les ménages et les entreprises à surmonter cette épreuve.
Après la pandémie, les finances publiques de la France mises à mal par la crise énergétique
L’entrée en guerre de la Russie face à l’Ukraine, et les dégâts collatéraux de ces affrontements, ont conduit des nations, dont la France, à subir une crise énergétique. Là aussi, pour réduire l’impact du phénomène auprès des foyers, l’État a puisé dans ses caisses. D’où le constat établi par la Cour des comptes dans son rapport annuel remis jeudi au président Macron : « La crise énergétique a prolongé la période de soutien public massif à l’économie et aux ménages, synonyme de déficit et de dette publics toujours très élevés ».
Un « potentiel de croissance à moyen terme » à redresser
« Il est donc indispensable de mettre en place une stratégie qui combine redressement résolu des finances publiques et redressement du potentiel de croissance à moyen terme », recommande la juridiction citée par 20 Minutes. Cette dernière considère que les recettes fiscales pour cette année seront moins dynamiques que prévu.
Des dépenses proches des 100 milliards d’euros
Si les mesures mises en place pour contrer la crise de l’énergie avaient amené la France à afficher, en 2022, l’inflation la moins forte de la zone euro, en deux ans, ces dispositifs d’aide ont représenté un coût net d’environ 43 milliards d’euros. Sans oublier, relève la Cour des comptes, 50 milliards ayant servi aux dépenses sanitaires ainsi qu’à la relance de l’économie.