La Centrafrique en plein déchirement ethnique
Les affrontements entre ex-Séléka et anti-balaka se multiplient en Centrafrique. Les musulmans quittent le pays.
C’est le chaos total en Centrafrique depuis la chute en mars dernier du président Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka essentiellement composée de musulmans. En janvier 2013, Michel Djotodia avait été contraint à démissionner par la communauté internationale car il n’arrivait pas à empêcher les affrontements sanglants entre ex-Séléka et milices anti-balaka. Ces tueries quasi quotidiennes poussent les civils musulmans à quitter le pays. Ces populations se dirigent en masse vers les pays du Nord comme le Tchad et le Cameroun.
Le terme « balaka » signifie machette dans l’une des langues locales centrafricaine. Les anti-balaka devraient donc désignées des personnes non aptes à la violence. Et pourtant, se sont les populations qui se font appeler comme ça qui font régner la peur actuellement dans le pays. Ces derniers pillent, volent et agressent les musulmans qu’ils trouvent sur leur passage les poussant à quitter le pays au plus vite.
La présidente Centrafricaine déclare la guerre aux anti-balaka
L’actuelle présidente par intérim Catherine Samba Panza promet de sévir contre les anti-balaka (principalement composés de chrétiens), s’ils n’arrêtent pas immédiatement les attaques menées contre les musulmans. Elle déclare “on va aller en guerre contre eux. (Ils) pensent que parce que je suis une femme, je suis faible. Mais maintenant les anti-balaka qui voudront tuer seront traqués”. Le ministre de la défense française Jean-Yves Le Drian est du même avis qu’elle et promet aux rebelles de lourdes représailles.