La caféine, un allié potentiel contre Alzheimer selon une étude
Actuellement, le CHU de Lille réalise une étude de phase 3 pour explorer le potentiel de la caféine dans le traitement de la maladie d'Alzheimer. Quels pourraient être les résultats attendus de ce test clinique?
Tl;dr
- La caféine pourrait ralentir le déclin cognitif lié à l’Alzheimer.
- Études récentes montrent que la caféine bloque certains récepteurs dans les neurones.
- L’essai clinique en cours examinera les effets de la caféine sur l’Alzheimer.
- Si l’essai est positif, la caféine pourrait devenir un traitement potentiel.
La caféine, une potentielle alliée contre la maladie d’Alzheimer ?
Serait-il possible qu’une simple tasse de café ait le potentiel de ralentir le déclin cognitif dans la maladie d’Alzheimer ? C’est la question que soulèvent les récentes découvertes réalisées par le centre de recherche Lille Neuroscience et cognition.
La caféine, une alliée contre le déclin cognitif :
Selon de nombreuses études épidémiologiques, la caféine apparaît comme un outil efficace pour « ralentir le déclin cognitif lié au vieillissement et le risque de développer la maladie d’Alzheimer ».
Aussi, cette maladie est caractérisée par des troubles de la mémoire, des fonctions exécutives et de l’orientation dans le temps et dans l’espace.
Une étude récente pointe le rôle de récepteurs spécifiques :
Cette nouvelle étude a mis en lumière l’effet particulier de la caféine sur des récepteurs présents dans les neurones.
La caféine semble pouvoir freiner cette augmentation pathologique de récepteurs liée à la progression de la maladie d’Alzheimer et ainsi réduire la perte de synapses, réduisant donc le développement précoce des troubles de la mémoire.
Un essai clinique pour confirmer ces résultats :
Actuellement, un essai clinique de phase 3 mené par le CHU de Lille sur 248 patients est en cours. L’objectif est d’évaluer l’impact de la prise de 400 mg de caféine sur les fonctions cognitives des patients atteints de formes précoces à modérées de la maladie.
Si les résultats sont positifs, ils ouvriront la voie à d’autres essais de plus grande ampleur. Selon David Blum, l’un des auteurs de l’étude, « potentiellement, cela pourrait signifier que la caféine peut être utilisée comme médicament pour le traitement de cette maladie ».