Justice : le chasseur qui a tué accidentellement Morgan Keane condamné

Des chasseurs et leurs chiens. Image d'illustration.PublicDomainPictures / Pixabay
Le chasseur débutant a reconnu qu'il n'avait pas identifié sa cible au moment de tirer. Sa victime a reçu une balle au thorax alors qu'il se trouvait sur son terrain privé.
En plein débat sur les nouvelles règles mises en place par le gouvernement pour encadrer la pratique de la chasse, c’est un verdict très attendu et emblématique qui a été rendu par le tribunal correctionnel de Cahors.
Le chasseur qui avait tué accidentellement Morgan Keane en décembre 2020 en le confondant avec un sanglier vient en effet d’être condamné à de la prison avec sursis.
Le chasseur et le directeur de battue condamné
Après avoir été jugé en novembre dernier à Cahors et mis en délibéré, le procès a donc rendu son verdict ce jeudi 12 janvier. Dans l’affaire de la mort de Morgan Keane, le chasseur auteur du tir mortel a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et retrait définitif du permis de chasse. Nos confrères de la Dépêche précisent que le directeur de la battue a de son côté écopé de 18 mois de prison avec sursis et interdiction de passer son permis de chasse pendant 5 ans.
Tué sur un terrain privé
Lors du procès, le déroulé des faits a été rappelé. Le 2 décembre 2020 à Calvignac (Lot) la victime coupait du bois dans un terrain privé à proximité d’une battue en cours lorsqu’elle a reçu une balle mortelle dans le thorax. Très vite, le chasseur auteur du tir, âgé de 35 ans à l’époque des faits et chasseur débutant venu de l’Aveyron, s’était rendu à la gendarmerie.
Mauvais poste et manque d’information
Pour expliquer son erreur, le chasseur avait alors expliqué qu’il avait confondu la « masse sombre » de sa victime avec un sanglier tandis que la lumière était basse.
Lors du procès, plusieurs témoignages ont fait état d’une mauvaise organisation de la battue. Le jeune chasseur auteur du tir mortel avait par exemple été placé à un poste peu évident pour quelqu’un manquant d’expérience et les règles de sécurité ne lui avaient pas été rappelées. C’est ce qui explique la condamnation du directeur de la battue.
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