Jungle de Calais : la maire menace de faire stopper la construction du mur
Alors que l’édification du mur végétalisé censé empêcher les migrants d’atteindre la rocade de Calais a débuté, la maire de la ville Natacha Bouchart menace de signer un arrêté pour faire stopper les travaux
Depuis mardi, les travaux de construction du « mur anti-intrusion » contre les migrants ont débuté à Calais. Un mur qui n’est pas du goût de tous les Calaisiens et en premier lieu de la maire de la ville, Natacha Bouchart.
Selon les informations du quotidien La Voix du Nord, l’élue menacerait en effet de prendre un arrêté municipal pour faire cesser les travaux.
Pas de réponse du gouvernement
Natacha Bouchart est donc prête à employer l’arsenal administratif mis à sa disposition devant le mutisme du gouvernement. La maire Les Répbulicains a en effet indiqué que « N’ayant aucune réponse du gouvernement » concernant sa demande de « non-démarrage de la construction » dans les huit jours, elle serait prête à signer « arrêt interruptif de travaux » qui stopperait immédiatement la construction du mur.
Sans réponse sous huit jours, je signerai un arrêté interruptif de travaux. #Calais pic.twitter.com/lgP6SUspDK
— Natacha BOUCHART (@NatachaBouchart) September 23, 2016
L’élue justifie son désaccord en deux points. Le premier est que le mur végétalisé, d’un kilomètre de long et 4 mètres de haut, est construit en zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager et que le site est désormais classé « remarquable ». Son deuxième argument est qu’il est situé en zone Seveso en raison de la proximité de deux usines chimiques.
Des travaux financés par la Grande-Bretagne
Rappelons que l’édifice est construit pour éviter que les migrants, qui tentent de monter à bord des camions en partance pour l’Angleterre, viennent déambuler sur la rocade portuaire de Calais. Les travaux, estimés à 2,7 millions d’euros, sont financés par le gouvernement britannique.
Début septembre, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a promis un démantèlement rapide de la « Jungle » de Calais, où 6 900 à 10 000 migrants sont installés dans des conditions de vie déplorables.