Journée de la déportation : des cérémonies pour se souvenir
Dimanche 29 avril avait lieu la journée mondiale du souvenir de la déportation. De nombreuses cérémonies partout en France ont commémoré ce souvenir.
En ces temps troublés, devant le score du Front national au présidentiel, cette journée a pris une tournure encore plus importante qu’auparavant. Depuis la loi adoptée en 1954, chaque dernier dimanche d’avril est consacré au souvenir de la déportation. Il aura fallu attendre presque dix ans pour qu’une telle journée soit instaurée. Ce n’est qu’en 1995, à l’occasion d’un discours sur la rafle du Vel D’hiv, que Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l’État Français dans la déportation. Longtemps, cette responsabilité a été niée car le gouvernement de Pétain était jugé illégitime et donc ne faisant pas partie de la France. Hier a donc été commémoré le 67e anniversaire de la déportation.
Selon la loi, cette journée a lieu car « Il importe de ne pas laisser sombrer dans l’oubli les souvenirs et les enseignements d’une telle expérience, ni l’atroce et scientifique anéantissement de millions d’innocents, ni les gestes héroïques d’un grand nombre parmi cette masse humaine soumise aux tortures de la faim, du froid, de la vermine, de travaux épuisants et de sadiques représailles, non plus que la cruauté réfléchie des bourreaux. »
Partout en France, de nombreuses villes et communes ont organisé des cérémonies. Souvent peu mises en avant, ces cérémonies réunissaient d’anciens combattants, déportés ou résistants ainsi que des élus, mais il n’y avait en général pas beaucoup de public. Pourtant, la déportation n’a pas été oubliée comme le montre les films récents La rafle (2009) qui parle de la rafle du Vel D’hiv ou Elle s’appelait Sarah (2010) sur le même thème qui ont tous les deux été vus par de nombreuses personnes.