Jean-Jacques Urvoas : une lettre publique destinée à son successeur
Dans "Lettre du garde des Sceaux à un futur ministre de la Justice", qui paraît aujourd'hui dans les librairies, Jean-Jacques Urvoas s'adresse à celui ou celle qui prendra sa place lors du prochain quinquennat. Une missive riche de dix chapitres.
Nommé garde des Sceaux, ministre de la Justice le 27 janvier 2016 suite à la démission de Christiane Taubira, Jean-Jacques Urvoas voit déjà un avenir où un autre ministre viendra prendre sa place. Une perspective qui se matérialise à partir d’aujourd’hui avec la sortie dans les librairies, aux éditions Dalloz, de “Lettre du garde des Sceaux à un futur ministre de la Justice”.
Un livre sous-titré “Partageons une ambition pour la justice” et où l’actuel ministre de la Justice s’étend, dix chapitres durant, sur la direction qu’il souhaiterait que son successeur emprunte lors du prochain quinquennat. franceinfo, qui cite le garde des Sceaux, rapporte qu’il s’agit de “dix chantiers” “tournés vers une unique ambition : réparer le présent et préparer le futur”.
Urvoas appelle à “une loi de programmation pour la justice”
Les tâchent qui incomberont au prochain ministre de la Justice devraient être celles de “repenser le service public de la justice au profit du justiciable”, de continuer le “rapprochement de la justice du citoyen”, de “repenser la peine et son exécution” et de “réviser le droit des peines”, dans le but de “briser le systématisme de l’emprisonnement”.
M. Urvoas souligne de même la nécessité de mettre en place dans les plus brefs délais “une loi de programmation pour la justice (2018-2022), pour mettre au fin au manque de moyens des tribunaux” et “à l’état de vétusté de notre patrimoine carcéral”.
Un “jardinier” qui a planté “des graines”
Dans cette longue missive, le ministre se décrit enfin tel un “jardinier” qui a planté “des graines dont seuls ses successeurs profiteront des arbres et récolteront les fruits qui en seront issus”. Et de préciser à ce sujet que “certains fruits sont formés : ainsi toutes les écoles du ministère, celle de l’administration pénitentiaire fonctionnent au maximum de leurs capacités de formation tant les recrutements ont été conséquents.”