La taxe sur les revenus gagnés à l'étranger par les super-riches, établie en 2017 pour séduire les investisseurs étrangers, a subi une augmentation de 100% afin de regonfler le trésor public. Suffisant pour stabiliser l'économie de l'État ?
TL;DR
- Italie double l’impôt forfaitaire pour les super-riches à 200 000 euros.
- Les résidents actuels ne sont pas concernés, seulement les nouveaux arrivants.
- Les super-riches sont de plus en plus taxés pour lutter contre les inégalités.
Une taxe doublée pour les super-riches en Italie
Un nouveau décret a été promulgué en Italie. Le gouvernement de Giorgia Meloni a annoncé le doublement de l’impôt forfaitaire pour les super-riches qui choisissent la péninsule italienne comme lieu de résidence fiscale. L’impôt, passant de 100 000 euros à 200 000 euros par an, touchera les nouveaux arrivants et non ceux qui y résident déjà.
Un régime généreux en question
Instauré en 2017, ce droit forfaitaire a pour objectif d’attirer les milliardaires internationaux et de stimuler les flux financiers vers l’Italie. Ce régime fiscal, d’une durée de quinze ans, peut également être étendu aux membres de la famille, moyennant une contribution annuelle de 25 000 euros.
Aujourd’hui, 1 186 super-riches ont fait de l’Italie leur domicile fiscal depuis l’introduction de ce régime. Cependant, « il est très difficile d’évaluer », selon Giancarlo Giorgetti, le ministre de l’Économie et des Finances, combien ils ont investi dans le pays.
Faire face aux inégalités
La hausse de cet impôt intervient dans le contexte de la préparation du budget 2025 de l’Italie, pays fortement endetté et confronté à une forte augmentation de ses déficits.
En outre, cette décision coïncide avec l’engagement pris par les pays du G20, à la fin de juillet à Rio de Janeiro, de « coopérer » pour imposer davantage les super-riches dans le but de lutter contre les inégalités.
Si l’idée d’un impôt mondial minimal sur les plus riches, poussée par le Brésil, n’a pas obtenu le consensus, un compromis a été trouvé pour encourager chacun à augmenter leur taxation.
Venir en Italie n’est donc plus aussi attractif pour les milliardaires. Tous les yeux se tournent maintenant vers les autres pays : suivront-ils l’exemple de l’Italie pour trouver un équilibre entre l’attraction des capitaux étrangers et la justice fiscale ?