Ismaïl Haniyeh, leader politique du Hamas assassiné en Iran : qui était-il ?

Illustration. Une frappe à Gaza. ADN
Le leader du Hamas palestinien, décédé le 31 juillet suite à un raid israélien, avait occupé le poste de Premier ministre de l'Autorité palestinienne en 2006. En exil volontaire, il partageait son temps entre le Qatar et la Turquie. Quels seront les impacts de sa disparition ?
TL;DR
- Ismaïl Haniyeh, leader du Hamas, est mort en Iran.
- Fervent défenseur de la lutte armée et du combat politique.
- Il a été Premier ministre de l’Autorité palestinienne en 2006.
Un tournant dans le conflit Israélo-Palestinien
Il est des figures politiques qui marquent leur époque, et Ismaïl Haniyeh faisait sans conteste partie de celles-ci. L’annonce de sa mort en Iran ce 31 Juillet marque un tournant dans l’histoire de la lutte engagée entre Israël et le Hamas.
Haniyeh occupait le rôle crucial de chef politique du Hamas, mouvement palestinien qualifié de terroriste par la Cour pénale internationale, qui avait émis à son encontre un mandat d’arrêt. Jusqu’alors en exil volontaire entre le Qatar et la Turquie, Haniyeh a trouvé la mort lors d’une frappe israélienne à Téhéran.
Un acteur clé de la politique palestinienne
Ismaïl Haniyeh était une figure incontournable de la politique palestinienne depuis la création du Hamas en 1987. En 2006, suite à une victoire surprise de son mouvement aux législatives, il devint Premier ministre de l’Autorité palestinienne.
Rappelons sa position singulière au sein du groupe : en faveur d’une approche combinant lutte armée et combat politique. Une position qui, en dépit des conflits, lui a permis de maintenir de bonnes relations avec les chefs des différents mouvements palestiniens.
Un destin tragiquement scellé
Né dans une famille de réfugiés d’Ashkelon, Ismaïl Haniyeh a commencé ses activités militantes au sein de la branche étudiante des Frères musulmans à l’Université islamique de Gaza. Il a été emprisonné plusieurs fois par Israël lors de la première Intifada, avant de devenir Premier ministre en 2006 suite à la victoire inattendue de son mouvement aux élections législatives. Quatre mois avant sa mort, une frappe israélienne à Gaza avait coûté la vie à trois de ses fils et quatre de ses petits-enfants.
Au-delà des bilans et des chiffres, la mort d’Ismaïl Haniyeh symbolise un nouveau chapitre dans l’histoire tumultueuse du conflit Israélo-Palestinien. Pour beaucoup, son nom restera indéfectiblement lié à une vision déterminée de la lutte palestinienne face à Israël.