Inflation en 2022 : qui a été le plus touché en France et où ?

Photo d'illustration. Calculatrice, argent. Pixabay.com
Mercredi, une étude de l'OFCE révèle qu'en 2022, l'inflation a particulièrement impacté les personnes âgées et celles vivant éloignées des villes.
La montée des prix observée l’an passé, dommage collatéral de la guerre menée par la Russie en Ukraine, ne semble pas avoir épargné grand monde. Et dans une étude aux résultats publiés mercredi, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) nous apprend quelles ont été la population et les zones les plus touchées par l’inflation.
Les seniors et les ruraux, particulièrement ciblés par l’inflation en 2022
Les personnes âgées et celles vivant dans les villes sont celles qui ont davantage subi la flambée des prix. Dans une déclaration rapportée par Actu Orange, les trois auteurs des travaux expliquent que “plus l’âge de la personne de référence est élevé, plus forte est (son) exposition” aux tarifs pratiqués pour les produits alimentaires et l’énergie. Entre la fin 2021 et la fin 2022, ces prix ont ainsi grimpé de, respectivement, 12 et 15%.
“Seulement” 560 euros de pouvoir d’achat perdu grâce aux dispositifs publics
L’OFCE ajoute qu’“un ménage dont la personne de référence est âgée de plus de 65 ans connaît un taux d’inflation supérieur de 0,6 point par rapport à l’inflation moyenne”. Une inflation que l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) établit à 5,2%. À l’inverse, pour une personne de référence de 30 à 40 ans, “l’inflation serait inférieure de 0,5 point par rapport à la moyenne, en lien avec de moindres dépenses alimentaires dans son panier de consommation”. L’Observatoire estime à 560 euros “la perte de pouvoir d’achat moyenne par ménage liée directement au renchérissement des produits énergétiques” en 2022. Une perte qui aurait été de 1 310 euros sans des dispositifs publics tels que la remise à la pompe ou le bouclier tarifaire.
Une régression pressentie pour juin
Plus tôt dans le mois, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau avait annoncé une probable régression des prix d’ici le mois de juin prochain, avec une inflation appelée à revenir à 2% vers, au plus tôt, la fin 2024.