Hommage à Barbara : Gérard Depardieu flingue un bon paquet d’artistes
Dans une forme olympique Gérard Depardieu, lui qui va rendre hommage à la "longue dame brune" dans un spectacle en novembre.
Jeudi, L’Obs a publié un entretien de Jérôme Garcin avec Gérard Depardieu, dans lequel il évoque le spectacle-hommage à Barbara qu’il reprendra du 7 au 12 novembre prochain au Cirque d’Hiver (Paris).
Emporté par sa passion pour celle qu’il a si bien connue et son franc-parler légendaire, il écorne pas mal de noms de la chanson française, et parfois pas des moindres.
Brel et Ferré : étrillés
Et cela démarre très fort : “Je n’ai jamais pu entendre (une chanson de) Barbara depuis qu’elle est partie. C’est beaucoup trop fort, trop violent, commence-t-il. Je peux écouter Brel, parce que c’est théâtral et que ce n’est pas très bon. Je peux écouter Ferré, parce que c’est nul… (…) Mais Barbara, c’est proprement inécoutable. Il y a trop de frémissements, trop de vibrations, trop de qualité humaine dans sa voix. Tout ce qu’elle était au plus profond d’elle-même, elle le balançait dans ses chansons”.
Et les chanteurs de sa jeunesse sont aussi de la fête dans cette interview : “Elvis Presley, Bill Haley, Eddie Cochran, Johnny Hallyday et les Chaussettes noires, ‘Oh Daniela’, toute cette soupe dégueulasse”. Seul Dick Rivers trouve (à peine) grâce à ses yeux, “parce qu’il était un peu touchant dans sa manière d’imiter Presley”.
“On s’est déjà infligé Patrick Bruel, ça suffit”
Et quand il évoque le 20e anniversaire de la mort de Barbara, il ne veut pas “être la caution d’une famille de croque-morts ni d’une industrie musicale qui fait du pognon” avec cet événement. “On s’est déjà infligé Patrick Bruel, ça suffit. Même le film de Mathieu Amalric, ça ne va pas. Ceux qui ont bien connu Barbara savent qu’elle n’a rien à voir avec celle qu’incarne Jeanne Balibar”, poursuit-il.