Hérault : 2 ans avec sursis après avoir été interpellé en train de tirer à la carabine depuis sa fenêtre
Mercredi, le tribunal judiciaire de Montpellier a condamné un homme de 56 ans à deux ans de prison avec sursis. En début de semaine, le quinquagénaire avait été interpellé pour avoir tiré à la carabine depuis la fenêtre de son domicile.
Les faits remontent à lundi. C’est à Montpellier (Hérault) que plusieurs riverains avaient alerté les autorités qu’un homme tirait à la carabine depuis sa fenêtre. Il était vers 18h30 quand les forces de l’ordre étaient venues perquisitionner le domicile, son occupant ayant au passage été interpellé. Les lieux abritaient un véritable arsenal, comme le rapporte le Midi Libre dans une éloquente énumération : “Douze armes longues. Onze armes de poing. […] Deux sarbacanes. Un arc, une arbalète et des flèches.” Comme munitions, les armes à feu utilisaient des billes, des plombs et des cartouches .22 Long Rifle.
Interpellé pour avoir tiré à sa fenêtre : un arsenal découvert chez lui
Le quinquagénaire détenait légalement ses armes même s’il nous est précisé que plusieurs d’entre elles n’avaient pas été “soumises à autorisation”. L’homme, licencié dans un centre de tir de la commune depuis septembre dernier, procédait à ce genre d’achats en passant commande sur la toile ou en se rendant dans une armurerie. Lors de sa garde à vue, il avait avoué les faits et expliqué qu’il était passionné dans l’exercice de tir de précision. Comme cibles d’entraînement, il se servait de chapeaux de cheminée d’un édifice abandonné situé devant son domicile, mais aussi d’un panneau brise-vue en bois d’une terrasse voisine. Les propriétaires concernés avaient porté plainte.
Désormais interdit de détenir des armes et de loger chez lui
Une voisine du quinquagénaire se plaignait également des activités balistiques de ce dernier, lui qui construisait des cibles dans son appartement. Après avoir été déféré au parquet, le mis en cause a été présenté mercredi devant le tribunal judiciaire de Montpellier dans le cadre d’une comparution immédiate. Reconnu coupable de “dégradation de bien d’autrui et mise en danger de la vie d’autrui avec risque immédiat de mort ou d’infirmité”, il a été condamné à deux ans de prison assortis d’un sursis probatoire de trois ans. Souffrant d’une altération mineure du discernement, il est de même contraint à des soins. La justice lui interdit de loger dans son appartement pendant trois ans et de détenir une arme durant cinq ans. Enfin, son arsenal a été saisi.