Hauts-de-Seine : une adolescente de 12 ans a vécu une semaine avec le cadavre de son grand frère
La semaine dernière, la police de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, a découvert qu'une adolescente de 12 ans vivait avec le cadavre de son frère et tuteur légal, mort une semaine plus tôt d'un diabète massif.
L’histoire a été rapportée dimanche par la maire-adjointe de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Isabelle Balkany sur son compte Facebook. Elle concerne une adolescente de 12 ans, orpheline et vivant avec son tuteur légal, son grand frère quant à lui âgé de 30 ans.
En début de semaine dernière, la police de Levallois-Perret part chercher la fillette dans son appartement, et d’y découvrir le corps sans vie du trentenaire, décédé une semaine plus tôt d’un diabète massif. Le frère de l’adolescente, relate Le Parisien, “gisait dans son lit”, et la fillette n’en ayant rien dit, ce sont des voisins qui ont prévenu les forces de l’ordre après avoir remarqué une odeur suspecte.
Elle continue d’aller au collège sans rien dire du décès de son grand frère et tuteur
La maire de la commune souligne qu’après le décès de son frère, l’adolescente est allée “tous les jours au collège” sans rater un cours. Isabelle Balkany ajoute avoir voulu attendre que la jeune fille “soit prise en charge, protégée, suivie, soignée” avant de raconter son histoire.
Ce qui semble être aujourd’hui le cas, cette “lutine” recevant actuellement une prise en charge hospitalière “par une équipe formidable de médecins et de psychologues spécialistes des adolescents”.
😱😱😱C'est l'histoire d'une lutine de Levallois…Elle a 12 ans, est orpheline et vit avec son frère de 30 ans qui est…
Publié par Isabelle Balkany sur dimanche 25 mars 2018
L’adolescente devrait être placée dans une famille d’accueil
À sa sortie de l’hôpital, l’adolescente devrait être placée dans une famille d’accueil : “On pousse pour qu’elle n’habite pas trop loin de Levallois et qu’elle puisse continuer à aller au même collège. Il faut qu’elle garde ses amis, qu’elle perde le moins de repères possible”, plaide Isabelle Balkany.
Le mutisme de la jeune fille s’explique d’ailleurs peut-être par cette crainte d’être placée, comme l’indique l’élue : “Ce qui m’interpelle, c’est que cette enfant n’ait pas pu se confier à qui que ce soit pendant une semaine. Elle devait certainement avoir peur d’être placée dans un foyer. Mais comment une enfant peut-elle être dans un tel isolement psychologique avec autant d’adultes autour d’elle, ses profs, ses voisins ?”