Hauts-de-Seine : quatre mois avec sursis pour avoir insulté et menacé de mort un couple homosexuel
Lundi, le tribunal correctionnel de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, a condamné une femme de 25 ans à quatre mois de prison avec sursis pour des insultes et des menaces de mort proférées à l'égard d'un couple homosexuel à la caisse d'un supermarché.
Lundi, le tribunal correctionnel de Nanterre (Haut-de-Seine) a rendu son verdict sur cette affaire remontant au mois dernier. Nous sommes le samedi 3 mars à 18h50. Une femme de 25 ans, accompagnée de sa nièce de 3 ans, s’absente de la caisse d’un supermarché avec toutefois l’intention d’y revenir, ses articles y étant ainsi laissés.
Mais à son retour, elle découvre que Jean, 55 ans, et Laurent, 50 ans, ont posé leurs courses devant les siennes et qu’ils n’ont pas l’intention de repasser derrière elle. La jeune femme s’emporte et, selon les deux hommes, les aurait traités de “pédés”. Le Parisien rapporte qu’elle aurait également déclaré : “En Algérie, on vous aurait coupé la tête. C’est à cause de vous que la France est décadente […] et en plus, maintenant, ils ont le droit de se marier !” Avant d’ajouter, la voix portant bien fort : “Oui, je suis homophobe et j’assume !”
Couple gay insulté à la caisse d’un supermarché : elle renverse l’accusation
Au tribunal, cette jeune femme conteste les insultes et indique même avoir porté plainte pour des propos racistes de la part du couple qui n’auraient été entendus ni par les vigiles, ni par les hôtesses de caisse :
“J’ai laissé 30 secondes mes courses pour aller chercher du beurre et c’est eux qui m’ont bousculé et insulté”.
Une peine de prison et des indemnisations à verser
L’accusée précise n’avoir proféré aucune insulte à caractère homophobe : “Avec la fatigue et ma grossesse, je me suis énervée. Je ne les ai pas insultés car ils sont homosexuels. Si c’était un gros, j’aurais dit gros tas ! Une blonde, sale blondasse ! Et avec une personne normale, j’aurais réagi pareil.”
Elle n’aurait de même jamais évoqué le sort des homosexuels en Algérie : “De toute façon, les homosexuels n’ont pas la tête coupée en Algérie. Tous les chanteurs de raï sont homosexuels et ils ne se cachent pas”. Au final, la prévenue a écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis pour menaces de morts à caractère homophobe, une peine assortie de l’obligation d’indemniser les deux victimes et deux associations de lutte contre l’homophobie, lesquelles s’étaient constituées partie civile. Elle aura donc à verser un total de 5.700 euros.