Hauts-de-Seine : 22 élèves et 2 institutrices hospitalisés pour intoxication
Jeudi dans les Hauts-de-Seine, vingt-deux élèves et deux institutrices ont dû être hospitalisés après avoir été victimes de malaises. En vraisemblable cause, les travaux menés au sein de l'école.
Jeudi après-midi, vingt-deux élèves et deux enseignantes d’une école de Montrouge (Hauts-de-Seine) ont été hospitalisés pour intoxication. Aucun de ces patients ne court désormais plus le moindre danger. Il est aux environs de 14h00 lorsqu’une institutrice de CE2 remarque que trois de ses élèves « ne se [sentent] pas bien ».
Et son observation de se vérifier sur d’autres enfants quand ceux-ci se mettent à être pris de vertiges et à vomir dans la classe. Une situation semblable va se produire dans une classe de CM2 du même groupe scolaire, comme le rapporte Le Parisien. L’établissement dégageait alors une puissante odeur de peinture et de solvant, des travaux de réhabilitation y étant ainsi effectués depuis l’été dernier.
Intoxications dans les Hauts-de-Seine : une bombe antirouille ?
Une institutrice s’est alors déplacée jusqu’au chantier pour demander aux ouvriers présents quel produit était utilisé dans leurs travaux. Il s’est avéré qu’il s’agissait d’une bombe antirouille, et Stéphane, un enseignant, d’indiquer que « dans les effets indésirables, cela mentionnait des étourdissements et des nausées… »
Les pompiers et la police vont finalement être alertés après que quelque vingt enfants ont clairement affiché un besoin d’être médicalement pris en charge. Deux institutrices seront de mêmes hospitalisées.
« Une vraie insécurité avec ces travaux »
La mère d’une élève a témoigné d’une situation n’étant pas nouvelle : « On emmène tous les jours nos enfants dans une école où il y a une vraie insécurité avec ces travaux ». Une enseignante en CE1 affirme de son côté qu’« ici, tout le monde en a ras le bol ».
Pour la présidente du conseil local FCPE Caroline Fontanel, Montrouge a sa responsabilité dans la problématique : « Cela fait trop de temps que l’on alerte la ville sur le fait que les enfants sont en danger ». Une plainte pourrait d’ailleurs été déposée. Le maire de la commune Étienne Lengereau a quant à lui fait savoir que les travaux ont été suspendus « jusqu’à nouvel ordre » en attendant les conclusions de l’enquête de police. À noter que la nourriture servie aux enfants au déjeuner va aussi faire l’objet d’analyses.