Hausse des tarifs des autoroutiers : les Français redécouvrent les routes nationales
Avec la hausse historique des tarifs aux péages (+4,75 % en moyenne) après 2 % en 2022 et 0,44 % en 2021, les conducteurs évitent de plus en plus les péages en préférant les 'petites routes'.
Économiquement, les tarifs pratiqués sur autoroute sont un non-sens (le Président de « 40 millions d’automobilistes »)
La dernière hausse des tarifs des autoroutiers du 1er février dernier n’est pas passée auprès des Français mais également de certains politiques notamment au regard des…’super-profits’ des concessionnaires autoroutiers.
Un report massif du trafic des autoroutes vers le réseau secondaire
Alors que beaucoup craignaient un report massif du trafic des autoroutes vers le réseau secondaire, c’est ce qu’il se passe actuellement. Président de « 40 millions d’automobilistes », Philippe Nozière analyse : « Avec la perte globale du pouvoir d’achat que subissent actuellement les Français, on comprend rapidement qu’ils vont être de plus en plus nombreux à ne plus pouvoir s’offrir le luxe d’emprunter le réseau autoroutier, et c’est très dommageable car c’est le réseau le plus sécuritaire. Les usagers risquent donc massivement de se reporter sur les routes nationales et départementales, 5 à 6 fois plus accidentogènes que les autoroutes« .
Les Français vont être de plus en plus nombreux à ne plus pouvoir s’offrir le luxe d’emprunter le réseau autoroutier
« Économiquement, les tarifs pratiqués sont un non-sens. Il est donc impératif que les péages d’autoroutes retrouvent un niveau normal et acceptable pour les automobilistes. À tout le moins, l’État doit absolument se saisir de l’opportunité qu’il a de dénoncer les contrats en cours devant le Conseil d’État, parce qu’ils sont contraires à l’intérêt général« , a conclu Philippe Nozière.
Rappelons que « L’Autorité de régulation des transports (ART) », a dévoilé le 26 janvier dernier son deuxième rapport sur l’économie des concessions autoroutières. Elle plaidait pour une adaptation du modèle, afin de ‘rééquilibrer les négociations’ entre l’État les sociétés concessionnaires. Le régulateur reconnaît des ‘atouts’ au système actuel, qui a permis à la France de disposer d’un réseau autoroutier de bonne qualité, mais il repère également une série de limites.
Une rentabilité anormalement élevée
Récemment, le Canard Enchaîné révélait l’existence d’une étude confidentielle de l’Inspection générale des finances (IGF), remise au ministre de l’Économie Bruno Le Maire en février 2021 ; cette note épinglait par exemple la rentabilité anormale élevée de deux importantes concessions, ASF-Escota (groupe Vinci) et APRR-Area (groupe Eiffage), frôlant les 12 %, soit un seuil bien supérieur à la cible de 7,67 % imaginée en 2006 au moment des privatisations. Un rapport ‘perdu’, visiblement…
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