Harcèlement scolaire : les syndicats dénoncent une véritable « improvisation » de Pap Ndiaye
Alors que le gouvernement multiplie les annonces sur le harcèlement scolaire après le suicide de Lindsay et Lucas (13 ans), Pap Ndiaye est monté du doigt.
Nous, on travaille sur le long terme, pas en fonction de l’actualité (une représentante d’un syndicat)
‘Amateurisme’, ‘improvisation’, les chefs d’établissements ont menacé de boycotter les annonces du ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, notamment sur le sujet du harcèlement scolaire.
Ces annonces sont une véritable « improvisation »
Pour les syndicats, les annonces de Pap Ndiaye sont une véritable « improvisation ». Les syndicats ont affiché leur mécontentement et ont dénoncé un coup de communication.
Pap Ndiaye doit s’exprimer en visio ce mardi face aux directeurs d’établissement
Cet après-midi (mardi 13/6), le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, doit s’exprimer en visio ce mardi face aux directeurs d’établissement (environ 15.000) pour évoquer le harcèlement scolaire. Pourtant, beaucoup menacent de boycotter son allocution alors même que Pap Ndiaye fera lors de son discours de nouvelles annonces.
Boycotter l’allocution de Pap Ndiaye
Hier, le ministre annonçait la mise en place d’une heure de sensibilisation des élèves dès cette semaine. Secrétaire académique du syndicat des personnels directeurs, Florence Vincent s’est également exprimé sur ce rendez-vous donné en visio : « Nous sommes en fin d’année scolaire. C’est complètement de l’irrespect, il y a des injonctions qui tombent. J’appelle ça de vraies fausses bonnes idées. Nous, on travaille sur le long terme, pas en fonction de l’actualité« .
Inadmissible et improductif
Pour le Syndicat national unitaire des personnels de direction, ‘le harcèlement scolaire est une question importante qui mérite mieux qu’une opération de communication ministérielle. La communication de notre Ministre nous demandant d’organiser une heure de sensibilisation contre le cyberharcèlement cette semaine, l’instruction arrivant dans les établissements vendredi 9 juin après-midi, est une nouvelle fois inadmissible et improductive. Cette annonce de notre Ministre est inadmissible. Inadmissible parce qu’elle sous-tend que le travail de prévention n’est pas réalisé dans les établissements. Inadmissible parce que l’annonce d’un référent harcèlement qui ‘sera payé pour cela’ dévalorise le travail réalisé au quotidien par les équipes et notamment les C.P.E’, est-il écrit dans un communiqué.
‘Inadmissible parce que le temps alloué pour concevoir, planifier et réaliser une action efficace à l’échelle de l’établissement ne correspond pas à la temporalité de nos établissements, surtout en cette période. Une action porteuse de sens ne peut s’improviser en quelques jours pour répondre à une communication ministérielle’.