Groenland : un ADN vieux de 2 millions d’années découvert

Le squelette d'un mammouth laineux. Image d'illustration.northshore421c / Pixabay
Ce plus vieil échantillon d'ADN découvert dans le Monde. Le précédent "record" était plus jeune d'un million d'années !
Les chercheurs à l’origine de cette découverte ne s’attendaient eux-mêmes pas à mettre au jour un ADN aussi vieux ! En effectuant des recherches dans des sédiments de l’ère glaciaire récoltés au nord du Groenland, des paléogénéticiens de l’université de Copenhague ont en effet découvert un échantillon d’AND vieux de 2 millions d’années, ce qui constitue un record en la matière et un sujet d’étude fascinant !
Le plus ancien ADN découvert
Les travaux qui ont permis cette incroyable découverte ont été publiés dans la revue scientifique Nature. C’est en analysant des sédiments récoltés dans le permafrost de la pointe Nord-Est du Groenland que les chercheurs ont réussi à séquencer ce fragment d’ADN.
Après analyse de 41 échantillons emprisonnés dans l’argile et le quartz, ils ont donc pu extraire cet ADN vieux de 2 millions d’années. Le précédent échantillon d’ADN le plus ancien recensé jusqu’à maintenant n’avait « que » 1 million d’années !
Une région unique au monde
La région en question bénéficie d’un écosystème qui n’existe nulle part ailleurs sur le globe. Le « Cap Copenhague » est en effet étudié depuis 2006 par les chercheurs. Ce dernier s’est formé grâce à des sédiments transportés par les rivières jusqu’à la mer. Une masse terrestre qui a fini par émerger de l’eau il y a environ 2 millions d’années, ce qui fait sa spécificité aujourd’hui.
Son écosystème n’a aujourd’hui rien à voir avec celui de l’époque. Depuis le début de leurs travaux, les équipes de Mikkel Winther Pedersen, l’un des principaux auteurs de l’étude, ont pu déterminer en récoltant de nombreux échantillons d’ADN que la région était parsemée de forêt et abritait des espèces telles que des mastodontes, des rennes et des lièvres et avec un grand nombre d’espèces végétales différentes grâce à un climat 11 à 17 degrés plus chaud à l’époque.
Comprendre l’adaptation des espèces
C’est notamment la présence de ces mastodontes aussi au Nord qui intéresse les scientifiques. Cette découverte peut en effet permettre d’en apprendre plus sur l’adaptation des espèces à un changement climatique important, mais sur la longueur.
Un enjeu de taille alors que de nos jours, ce changement climatique est beaucoup plus rapide, car accéléré par l’activité humaine. Une situation qui s’observe d’ailleurs très bien au Groenland.