Grève 5 décembre : Pourquoi vos enfants pourraient être refusés à l’école malgré le service minimum ?
Ce jeudi 5 décembre, en raison d'une grève très suivie au sein de la fonction publique, la moitié des écoles seront fermées. Malgré cela, un service minimum est requis. Comment cela va-t-il être mis en œuvre ?
Tl;dr
- La moitié des écoles seront fermées le 5 décembre à cause de la grève.
- L’obligation de service minimum d’accueil (SMA) est difficile à mettre en place.
- Certaines communes pourraient ne pas assurer le SMA malgré l’obligation légale.
La grève de la fonction publique impacte l’éducation nationale
Ce jeudi 5 décembre 2024, la grève de la fonction publique devrait engendrer la fermeture de la moitié des écoles en France. Une situation qui pose un défi pour de nombreux parents qui se retrouvent obligés de trouver une solution de garde pour leurs enfants.
Le service minimum d’accueil : une solution pas toujours applicable
Instauré en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le service minimum d’accueil (SMA) a pour but d’assurer la continuité du service public durant les grèves. Cependant, sa mise en place s’avère souvent compliquée pour les communes, malgré son caractère obligatoire.
En effet, selon la loi, les grévistes doivent se déclarer 48 heures à l’avance et la commune doit assurer l’accueil des enfants si plus de 25% des personnels enseignants ont choisi de cesser le travail. Pour cela, le maire doit établir une liste des personnes pouvant remplacer les enseignants, parmi lesquelles peuvent figurer des agents municipaux qualifiés, des assistantes maternelles, des animateurs travaillant en centre de loisirs, des membres d’associations familiales, des parents d’élèves. Mais, ces derniers peuvent également faire grève, ce qui complique la situation.
Des difficultés d’organisation et de responsabilité
La mise en place du SMA peut représenter une charge très lourde pour les communes. En effet, elles doivent s’organiser en urgence et faire appel à des intervenants non professionnels. De plus, la responsabilité juridique en cas d’accident est transférée à l’État, sauf en cas de mauvais entretien des locaux ou du matériel par la commune.
Les intervenants peuvent néanmoins être poursuivis pénalement en tant que personnes physiques en cas de faute d’imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité.
Des communes qui renoncent à assurer le SMA
Face à ces contraintes, certaines communes font le choix de ne pas assurer le SMA. Bien que cette décision soit juridiquement contestable, les suites judiciaires sont rares et les sanctions inexistantes.