Grégoire Margotton (TF1, ex-C+) sur ‘L’affaire Pierre Ménès : “Des choses très importantes doivent bouger, ça prendra du temps mais ça bouge déjà”
Journaliste de TF1, Grégoire Margotton commentait hier soir aux côtés de Bixente Lizarazu le match France/Ukraine (1-1). A cette occasion, il est revenu sur le documentaire de Marie Portolano et Guillaume Priou.
Décidément, le documentaire sur le sexisme dans le journalisme sportif signé par Marie Portolano “Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste !” diffusé le dimanche 21 mars sur Canal +, continue d’alimenter les médias et les réactions. Pourtant, Canal+ a été accusé d’avoir censuré un documentaire sur le sexisme dans le journalisme sportif pour protéger son chroniqueur du CFC Pierre Ménès, qui a exprimé dans la soirée ses “profonds regrets” pour ses comportements passés à l’encontre de certaines consoeurs. Interviewé dans les colonnes du Figaro, Grégoire Margotton qui a travaillé sur C+ a donné son opinion sur ce délicat sujet.
Je ne connaissais pas tous les cas évoqués
Papa d’un garçon et trois filles,Grégoire Margotton est sensible à ce sujet du ‘sexisme’ dans le le journalisme sportif : “J’ai trouvé que ce documentaire était bien construit, qu’il ne partait dans tous les sens. Rien ne m’a surpris. Je ne connaissais pas tous les cas évoqués mais j’ai évidemment déjà discuté avec les unes et les autres que j’ai pratiquement toutes croisées depuis quelques années. Des choses très importantes doivent bouger, ça prendra du temps mais ça bouge déjà. À partir du moment où quelqu’un se comporte mal, il doit être sanctionné, ça ne va pas plus loin que ça. Je pense qu’il serait bien que les hommes prennent le relais et s’emparent de ces problématiques. La réponse individuelle est importante mais la réponse collective l’est beaucoup plus“.
J’ai débuté ce métier avec ceux qui sont aujourd’hui à la retraite et qui étaient vraiment dans un autre monde
Lucide et n’occultant pas qu’il y ait des cas ‘limites’ et inacceptables, Grégoire Margotton ajoute : “J’ai 50 ans. J’ai débuté ce métier avec ceux qui sont aujourd’hui à la retraite et qui étaient vraiment dans un autre monde. Certains se comportaient normalement et d’autres très mal. C’était encore moins condamné qu’aujourd’hui parce que c’était le reflet de la société. Personnellement, je me dis que mon rôle, c’est juste d’être normal avec les femmes et de travailler avec elle comme je pourrais le faire avec un homme mais peut-être qu’il faut en faire un peu plus aujourd’hui. Ce documentaire me fait réfléchir“.