Grasse : condamnés après avoir cambriolé des victimes endeuillées pendant les obsèques
Jeudi à Grasse, six personnes ont été condamnées pour plusieurs dizaines de vols. De nombreux cambriolages étaient d'ailleurs commis au domicile de familles endeuillées pendant les obsèques de leurs proches.
Si c’est bien le tribunal correctionnel de Grasse qui a, jeudi, rendu son verdict sur cette affaire, les prévenus avaient sévi entre 2014 et 2015 dans plusieurs autres communes des Alpes-Maritimes, dans le Var ainsi qu’à Perpignan. Tout démarre en 2015. Le 18 février de cette année, à Cannes, une BMW est détectée dans une résidence venant d’être cambriolée.
Les auteurs des vols repartent avec des bijoux, de l’argent en espèces et même des armes à feu. Les enquêteurs vont parvenir à identifier le conducteur du véhicule, qui apparaît appartenir à sa compagne. Les forces de l’ordre prétextent un contrôle de la voiture pour établir un lien avec un précédent vol observé à Perpignan.
67 cambriolages entre 2014 et 2015 impliquant cinq hommes et une femme
À partir de là, ce sont plusieurs dizaines de vols que les enquêteurs mettent à jour (une centaine mais seulement 67 seront retenus par la justice), des découvertes confirmées par des perquisitions que Nice-Matin qualifie de particulièrement “fructueuses”. Le parquet indique d’ailleurs à ce sujet que les malfaiteurs “avaient tellement volé qu’ils ne se rappelaient pas de la provenance des biens !”
En juin et novembre 2015, deux coups de filet provoquent un coup d’arrêt à “une équipe véritablement organisée”. Le “noyau dur” était composé de Yannick G. (sept condamnations), Mohamed H. et Rachid H., en ajoutant à la liste David A., le receleur Ourdane F. et l’ex-compagne de Yannick G. qui assistait ce dernier dans ses recherches.
De un an avec sursis à trois ans de prison
Si plusieurs des vols avaient été réalisés à l’improviste, la représentante du ministère public a fait remarquer que “beaucoup de cambriolages ont été commis pendant des obsèques, ce qui rend ce mode opératoire encore plus détestable”. Les auteurs de ces méfaits profitaient ainsi de l’absence de victimes endeuillées, parties aux obsèques de proches.
Les trois composantes du “noyau dur” ont chacune été condamnées à trois ans de prison. David A. écope d’une peine de deux ans, Ourdane F. de dix-huit mois et l’ancienne compagne de Yannick G. d’un an avec sursis.