Le gouvernement Valls II présenté aujourd’hui
Aujourd'hui, le nouveau gouvernement de Manuel Valls entrera en fonction. Retour sur les événements
Aurélie Filippetti, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg. Voilà les noms des trois ministres qui sont certains de partir. La fronde de ce dernier a fait exploser le gouvernement de Manuel Valls, qui est chargé de présenter son deuxième effectif dans la journée de ce mardi.
Mais si l’on connaît maintenant le nom des ministres qui ne prendront pas place dans la prochaine équipe de l’exécutif, il est plus difficile de se prononcer sur les arrivées et les autres départs éventuels. Pour ces derniers, le nom de Christiane Taubira a fait l’objet de rumeurs, vites démenties par le cabinet du ministère de la Justice. Du côté des arrivées, un retour des écologistes a lui aussi été avancé, et avec lui les noms de Placé et Pompili. Si à la tête d’EELV estime que les conditions d’un tel retour ne sont pas favorables, quid des ambitions personnelles ?
Montebourg, Hamon, Filippetti : comment sont-ils partis ?
C’est donc Arnaud Montebourg qui a mis le feu aux poudres lors de la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, dénonçant entre autres “une réduction dogmatique des déficits”, et fustigeant en tout cas la politique économique française actuelle. Même si le ministre de l’Economie a tenté à la radio de minimiser ses critiques, Manuel Valls s’est vu contraint de présenter la démission de son gouvernement à l’Elysée, qui l’a acceptée. Lundi soir, en conférence de presse, Arnaud Montebourg a dénoncé les “politiques d’austérité qui ne marchent pas”.
Sans être démissionnaire, Benoît Hamon ne fera pas partie du prochain gouvernement, lui qui affirme “n’être pas loin des frondeurs”, et que “la rigueur budgétaire ne peut pas être le but d’une politique”. Le ministre de l’Education nationale estime qu’“Il était incohérent, alors que j’ai exprimé un désaccord avec un point important de la politique économique et sociale du gouvernement, que je reste au gouvernement”.
Enfin, Aurélie Filippetti “n’est pas candidate à un poste ministériel”, Si elle a, dans une lettre adressée à François Hollande et Manuel Valls, réaffirmé sa “loyauté” envers le précédent gouvernement pendant les deux dernières années, elle n’en reste pas moins favorable aux deux anciens ministres cités précédemment. Elle ajoute : “Le débat qui a été ouvert sur la politique économique est salutaire et nécessaire. Car si nous ne sommes pas les porte-parole des sans-voix, qui le sera ?”.