Gironde : 18 mois ferme pour avoir battu à mort son chiot
Lundi, le tribunal correctionnel de Bordeaux, en Gironde, a condamné un homme à dix-huit mois de prison ferme pour avoir mortellement battu son chiot. Le prévenu avait déjà écopé d'une peine pour des faits semblables sur le chien d'un tiers.
Lundi, un homme était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bordeaux (Gironde) pour, notamment, « actes de cruauté » sur sa chienne de 5 mois, décédée la semaine dernière. Me Patrice Grillon, qui représentait les parties civiles, soient l’association Stéphane Lamart et la société nationale pour la défense des animaux, a indiqué que le prévenu était hébergé pendant le confinement par un ancien sans domicile fixe placé sous curatelle renforcée.
Lui-même victime de son invité, il le dénonce pour violences sur son chiot
L’hébergeur, âgé de 65 ans, « subissait brimades et violences de la part de la personne qu’il logeait depuis plusieurs semaines », a ajouté l’avocat. Tout a basculé dans la nuit du 6 mai, où le sexagénaire a ainsi décidé d’alerter les forces de l’ordre. Car comme le rapporte Ouest-France, l’homme invité, présenté tel un « marginal », se livrait à des violences sur son chiot femelle de 5 mois. « [L’hébergeur] avait peur de lui », poursuit Me Grillon, « et ce qui l’a fait réagir, c’est de voir cette chienne prendre des coups répétés alors qu’elle était déjà fragilisée après des précédentes violences de son propriétaire en mars, qui avaient nécessité une opération ». La chienne était le « souffre-douleur » de son propriétaire qui l’avait ainsi reléguée sur le balcon « dans ses excréments ». Le parquet de Bordeaux a toutefois souligné que ce sont des voisins qui avaient prévenu la police après avoir entendu des hurlements animaux pour le moins interpellants.
Le prévenu avait déjà été condamné pour des faits similaires
Quand les forces de l’ordre sont intervenues à Pessac, le mis en cause était en état d’ivresse. Après son interpellation, l’animal a été conduit dans une clinique vétérinaire où il s’est éteint peu de temps après des suites d’une hémorragie compatible avec des coups. Jugé lundi après avoir déjà été condamné en 2016 à Dijon pour des faits similaires commis sur le chien d’un tiers, le prévenu a contesté les nouvelles accusations. Il a malgré tout écopé d’une peine de dix-mois de prison ferme pour les violences infligées à son chiot, assortie d’une interdiction à vie de détenir un animal. L’homme a également été reconnu coupable de « violences sur personne vulnérable en état d’ivresse ».